Insulter son mari au XVIIIe siècle : mode d’emploi

Insulter son mari au XVIIIe siècle : mode d’emploi 

 

Chères Ladies, chers Gentlemen,  

 

Au XVIIIe siècle, les manuels de savoir-vivre avaient pour titre « Traité de civilité ». 

Tout un programme. 

 

Des chapitres entiers étaient consacrés aux insultes. 

 

Extrait « de la Raillerie » 

« Pour une femme, parlant de son mari, elle peut l’appeler par le nom qu’il a, devant les gens de médiocre qualité, en y ajoutant, Monsieur, s’il est lui-même de basse condition ; mais devant des personnes éminentes, il faut dire simplement mon mari. 

[…] 

Une femme se doit bien garder de dire, Monsieur tout court, quand elle parle de son mari, c’est une faute pourtant qui est assez ordinaire et surtout parmi les bourgeoises ». 

  

Et en 2022 ? 

 

Autant pour les hommes que pour les femmes :  

  • Evitons les surnoms et les diminutifs. Ils sont généralement offensants et/ou réducteurs. 
  • Evitons les anglicismes : « baby », « bab’ », « sweety »… 
  • N’utilisons pas de petits noms trop intimistes. C’est gênant pour les personnes tierces.  

  

Si vous appelez publiquement votre moitié « chérichou », elle aura raison de vous ignorer. 

 

N’oubliez pas : la bienséance fait la différence. 

NL132

2 comments

  1. Plumebleue says:

    Avec le recul du temps , c’est assez comique.

    Il ne me viendrait pas à l’idée d’insulter mon époux,Je l’apprécie bien trop pour cela, je l’aime.

    Même très en colère, je n’envoie pas mentalement des noms d’oiseaux, car tôt ou tard, ils franchiraient mes lèvres.

  2. Delphine B says:

    Très intéressant. Le nom dit beaucoup de choses. Quand mon mari et moi n’étions pas encore fiancés mais déjà engagés par le coeur, nous ne savions pas comment nous référer l’un l’autre vis-à-vis d’un tiers. Bien sûr nous utilisions le prénom, mais pour signifier notre engagement nous voulions éviter les « mon copain » et autres « compagnon » qui ne correspondaient pas à notre situation. Mon mari (qui ne l’était pas encore donc!) a trouvé une formule que j’ai toujours trouvé belle et romantique : « ma bien-aimée ». Je ne sais pas si c’est approuvé par les manuels de civilité mais je me sentais tout simplement… aimée (et choisie) !

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