Mariage, dépenses, voile, retard du marié, cortège de sortie… en 1962 !
Autres extraits du guide de Lady Cartland.
Les Bonnes manières, L’art du chic selon Lady Cartland, paru aux éditions J’ai lu, en 2010.
Titre original Barbara Cartland’s etiquette handbook : a guide to good behaviour from the boudoir to the boardroom. Première édition en 1962.
p.195
« L’arrivée du marié
Le marié doit se présenter à l’église en compagnie de son témoin au moins un quart d’heure avant la mariée. Il va à la sacristie afin d’annoncer sa présence à l’officiant.
L’arrivée de la mariée
La mariée arrive à l’église en voiture, accompagnée par son père ou par un homme qui la conduira à l’autel. Elle doit être très ponctuelle. Une minute ou deux de retard sont tolérées.
L’une de ses amies doit être là pour arranger sa traîne et son voile. Les demoiselles d’honneur et les pages, qui attendent à la porte, se mettent en place selon l’ordre établi pendant les répétitions. Dans certaines églises, le bedeau précède le cortège.
C’est au bras droit de son père que la mariée remonte lentement l’allée centrale. Ce sera également au bras droit de celui qui vient de devenir son mari qu’elle la descendra, afin de se trouver du côté gauche de la nef, là où se tiennent tous ses invités.
Si le marié est en retard
Si jamais cela venait à se produire, la mariée doit attendre tranquillement, en silence, sans montrer son angoisse ni son énervement.
La signature du registre
En Angleterre, tout le monde ou presque le signe : les mariés, leurs témoins, eurs parets, les frères et sœurs, les grands-parents, et jusqu’aux membres de la famille royale s’ils sont présents.
Le voile
Autrefois la mariée entrait à l’église entièrement voilée en signe de pureté. De nos jours, elle a souvent le visage découvert. Mais si elle tient absolument à se voiler la face, elle peut s’arranger pour fixer à sa coiffure, à l’aide de deux ou trois épingles, un morceau de tulle qu’elle pourra ôter aisément sans déranger la belle ordonnance de sa tenue.
Le cortège de sortie
Les mariés sont en tête, suivis par les demoiselles d’honneur et les petits pages.
Le père de la mariée, qui donne le bras à la mère du marié, leur emboîte le pas.
Puis le père du marié, quo donne le bras à la mère de la mariée.
Les grands-parents, les frères et sœurs, la famille et les relations proches suivent.
Et enfin, tout le reste des invités.
Les dépenses
A la charge du marié
Le marié doit se charger de tous les frais liés à la cérémonie religieuse : la licence (si du moins il en faut une), les honoraires de l’officiant, les sonneurs e cloche, l’organiste, les chœurs, le bedeau et le tapis rouge (dans le cas d’un grand mariage).
Même si le pasteur a reçu une enveloppe, les bonnes manières veulent que la mariée, en voyage de noces, lui envoie une lettre de remerciement. Il serait bien qu’elle écrive également à l’organiste, surtout si le programme musical choisi était important, avec solistes et chœurs. Le marié a fait l’acquisition de l’alliance. Il aura offert un cadeau à la mariée. Sans compter son bouquet et, éventuellement, ceux des demoiselles d’honneur.
C’est également lui qui achètera la fleur qu’il portera à la boutonnière, en général un œillet blanc. Les maîtres de cérémonie et son témoin en porteront également. Juste une fleur, pas de verdure. Ce serait un geste aimable de sa part d’offrir à sa belle-mère un petit arrangement floral qu’elle épinglera à son revers.
Il est d’usage que le marié offre à chaque demoiselle d’honneur un souvenir — un petit bijou de préférence. Traditionnellement, les pages reçoivent des boutons de manchette. Mais s’il s’agit de très jeunes enfants, ils préféreront certainement un jouet ou un livre.
A la charge de la mariée et de sa famille
– L’annonce dans la presse des fiançailles.
– La préparation et l’envoi des invitations au mariage.
– La robe de mariée et son trousseau.
– Les fleurs et autres décorations de l’église.
– L’organisation de la réception. La location éventuelle d’une salle ou d’une tente, la nourriture, le champagne, les différentes boissons, le gâteau, etc.
– Les voitures dabs lesquelles tout le monde se rendra à l’église, puis au lieu de réception. Il faut en prévoir une pour les mariés, et plusieurs autres pour les demoiselles d’honneur, les parents et les invités dépourvus de moyen de transport.
Discours
Il est incorrect de se lancer dans des discours interminables au cours de la réception. Une phrase suffit. Elle est prononcée par l’invité le plus important au moment où la mariée s’apprête à couper le gâteau : « Mesdames et messieurs, je vous invite à lever vos verres en l’honneur de la mariée et du marié. »
Les vieux amis aimeront peut-être en dire plus, mais cela ne devrait pas durer au-delà de deux ou trois minutes. Les blagues de mauvais goût sot à éviter, ainsi que les références aux nombreuses conquêtes du marié, et autres allusions inutiles.
A la fin de chaque petit discours, le marié prend la parole pour remercier en son nom et en celui de sa femme.
Le champagne
Si les parents de la mariée ne peuvent se permettre d’engager de gros frais, ils peuvent très bien se contenter d’offrir du thé, du café ou des sodas pour accompagner le buffet. Au moment où la mariée s’apprêtera à couper la pièce montée, on apportera alors des coupes de champagne. De cette façon, on consommera très peu de bouteilles.
Le départ des mariés
Tout de suite après avoir coupé le gâteau, la mariée monte e changer. Sa mère ou ses sœurs l’accompagnent. La tradition veut qu’elle lance son bouquet une fois arrivée en haut de l’escalier. On prétend que la jeune fille qui le saisira sera la prochaine mariée.
Quand la mariée descend vêtue des vêtements qu’elle portera pour voyager, elle embrassera ses parents et ses beaux-parents avant de courir jusqu’à la voiture en compagnie de son mari, qui s’est changé de son côté, tandis que les invités leur lancent du riz et des pétales de rose.
Le riz symbolise la fertilité, les pétales de rose le bonheur. Oubliez les confettis, qui sont vulgaires et incommodants.
p.202
Les membres de la famille royale
Si les membres de la famille royale assistent au mariage, ils seront accueillis à l’entrée de l’église, avant l’arrivée de la mariée, par le pasteur qui va célébrer la cérémonie. Il les escortera jusqu’aux fauteuils qui leur ont été réservés au premier rang.
Quand les mariés descendront l’allée, ils s’arrêteront devant eux. La mariée fera la révérence, le marié s’inclinera. Toutes les demoiselles d’honneur feront ensuite la révérence.
Les membres de la famille royale seront ensuite escortés dans l’allée centrale par le prêtre, avant que la famille et les invités ne quittent leurs places.
p.202
Remariage
Une veuve, ou une divorcée qui se remarie ne doit pas porter de blanc. En revanche, c’est parfaitement admis dans le cas d’une fille épousant un veuf.
Pas de fleurs blanches dans le bouquet que la mariée porte à son second mariage.
Si la cérémonie est célébrée à la mairie, la mariée peut, au lieu de porter un bouquet, épingler quelques orchidées à sa robe — ou d’autres fleurs, mais à condition qu’elles soient de couleur.
Si le mariage a lieu à l’église, une veuve est conduite à l’autel par son père, son frère — ou son fils. Elle n’aura pas de demoiselles d’honneur ni de pages.