Je vous avais déjà parlé du document de Castle Falkenstein. Nous avions vu les convenances et les usages des ladies et des gentlemans lors des bals du 19e siècle, les codes protocolaires à suivre avec sa maîtresse, et l’étiquette des dames dans les années 1800. Dans les derniers paragraphes du texte, l’auteur anonyme livre une très belle définition du gentleman.
Je vous la retranscris intégralement.
La noble définition d’un gentleman au XIXe siècle selon… les créateurs d’un jeu de rôles !
« C’est presque une définition du gentleman de dire que c’est une personne qui n’inflige aucune souffrance. Cette description est à la fois raffinée et précise. Le gentleman est surtout préoccupé par le souci d’ôter les obstacles qui gênent ceux qui l’entourent, afin de les libérer de toute contrainte; et il préfère suivre leur élan plutôt que de prendre lui- même l’initiative.
Son action peut être comparée à ce que l’on appelle communément les conforts ou les commodités de nature personnelle : une chaise confortable ou une bonne flambée qui dissipent le froid et la fatigue, même si la nature sait parfaitement se passer d’eux pour offrir à l’homme le moyen de se reposer et se réchauffer.
De même, le vrai gentleman évite soigneusement tout ce qui peut provoquer un choc ou une inquiétude dans l’esprit de ceux qui sont en sa compagnie; – tout heurt d’opinion ou collision de sentiments, toute contrainte, suspicion, tristesse, ou ressentiment; son grand souci est de mettre tout le monde à l’aise. Il garde les yeux sur toute l’assemblée ; il est affectueux avec les timides, aimables avec les gens réservés et clément avec les originaux ; il doit se souvenir à qui il parle pour se garder des allusions déplacées, ou des sujets qui risquent d’irriter.
Un gentleman n’accorde aucune importante aux faveurs qu’il octroie. On dirait même que c’est lui qui en reçoit une quand il rend un service. Il ne parle jamais de lui-même sauf si on l’y oblige, ne se défend jamais en se contentant d’une réplique ; il n’écoute pas les médisances et les ragots, est scrupuleux quand il cherche les motifs de ceux qui interfèrent dans ses projets, et interprète toujours les choses sous leur meilleur jour.
Il n’est jamais perfide ou mesquin dans ses disputes, ne tire jamais parti d’un avantage ou d’un privilège, ne confond jamais un argument avec un commentaire personnel ou une remarque acerbe, et ne fait jamais une insinuation s’il ne peut pas dire toute la vérité. Circonspect et prudent, il fait sienne la maxime des anciens sages, disant qu’il faut toujours se conduire envers un ennemi comme s’il devait un jour devenir un ami. »
Madame,
Félicitations pour votre blog et vos videos sur youtube, Votre site est extraordinaire.
J’ai besoin de votre éclairage s’il vous plait, mais, d’abord , je vous demande pardon si j’ai des fautes d’orthographe. Je ne suis pas francophone.
Après une conversation à table, avec des amis, un « cas pratique » que m’ont raconnté et demandé mon avis, me mène à vérifier un point auprès de vous. Dans un restaurant , on a servi en premier, le vin a un ami, pour le goûter (dans mon pays, la coutume c’est que l’homme doit vérifier si le vin n’est pas bouchonné) et le vin présenté réellement un defaut. On a demandé d’echanger la bouteille (d’autre vigne) et c’etait la même chose ou pire. Pour la troisième fois , il esseyait de choisir et il avait ainsi goûté un’autre boutelle et il m’a dit que le vin etáit mauvaise, presque « infect » mais par honte ou risquer de faire sentir maladroite au restaurateur, il ne l’avait pas retourneé et tout le monde a bu sans plaisir. Alors, il m’a demandé de combien de fois on peux retourner une bouteillle de vin par défaut, jusq’au quand esseyer? J’ai l’avais repondu que jusq’au deux fois et aprés cela, on dirai une remarque pas blessante (mais,le quelle? que dire avec dignité, vérité et elegance? ) et je choisirai de l’eau pour ce dinner. Comment, dans cette situation, s’aurait conduit un vraie gentil homme?combien de fois esseyer de goûter le vin dans un restaurant (avant de commander de l’eau).
Merci de bien vouloir me éclairer.
Angela María
Chère Madame,
Je vérifierai dans mes manuels de savoir-vivre pour être certaine de bien vous répondre. Cependant, de mémoire, je ne me souviens pas que ce cas de figure soit présenté. On parle d’un seul renvoi de bouteille tout au plus.
Je pense que vous avez agis avec justesse en demandant à changer le vin. Je m’étonne que le restaurateur ne l’ait pas goûté au bout du 2e renvoi.
Après l’ouverture de la 3e bouteille, et la découverte que cela ne convient pas non plus, il semble correct de laisser la bouteille sur la table sans la toucher, et de passer à l’eau.
Peut-être au moment où la 1ere personne goûte, et s’aperçoit que cela ne convient, elle peut dire au serveur (qui attend de verser du vin dans les verres de tous les autres convives), « laissez la bouteille sur la table, je vous prie, nous nous occuperons du service ».
Lorsque les serveurs verront que tout le monde est passé à l’eau sans heurte/scandale, il sera bien disposé. A la vin du repas, au moment de régler, il serait bon que quelqu’un aille parler au responsable. Gentiment, bien entendu.
Il peut dire : « Nous vous remercions pour l’accueil, nous avons passé une bonne soirée. Le poisson était remarquable. Ceci étant dit, il est regrettable que le vin fut bouchonné. Je dois vous avouer que la 3e bouteille ne convenait pas non plus, c’est pourquoi nous ne l’avons pas touchée. C’est bien dommage ».
Selon les circonstances, il peut ajouter: « vue la situation, peut-être pourriez-vous faire un geste commercial ».
J’espère que ma réponse vous rassurera en premier lieu: vous avez fait un sans faute.
Amicalement,
Article super intéressant, d’autant plus que, étant entier et droit ce sont des gens a qui l’ont peut se confié sans problème, du moins c’est pas eux qui iront crier haut et fort les secrets des uns et des autres !
Amicalement,
Nala
Bonjour,
Merci pour votre contribution! C’est vrai que je n’avais pas pensé à cette valeur de loyauté chez le gentleman, alors qu’à notre époque du « tout dire tout savoir sur tout le monde », c’est fort précieux.
Amicalement,
Hanna