Comment participer à une conversation ?
Participer à une conversation est un réel plaisir. Cela nous instruit, cela nous fait sentir membre d’une communauté, et cela nous rend plus humain.
Mais pour que le plaisir soit partagé par l’ensemble des participants, il y a des règles à suivre. En effet, rien de gâche la joie d’un échange mondain autant que le non-respect de certaines règles élémentaires de conversation. Qui aime se faire couper la parole ? être contredit régulièrement par une personne exagérément suffisante ? être interrogé avec insistance sur sa vie privée ? être obligé de s’exprimée sur des sujets polémiques ? être contraint à servir-de faire-valoir à la diva de service ?
Réponse : personne
L’un de nos principaux problèmes quant aux bonnes manières est la gestion de l’impolitesse d’autrui.
Il existe plusieurs palliatifs pour régler ce problème. L’un d’entre eux est de montrer l’exemple. Oui, c’est plus simple à dire qu’à faire. Mais il faut bien commencer quelque part, alors débuter par nous-mêmes.
Appliquons la fameuse règle : ne fait pas à autrui ce que tu ne voudrais pas que l’on te fasse.
Règles de courtoisie pour participer à une conversation :
En théorie suivre quelques règles de bon sens suffit. Mais en pratique, cela se corse. Il vaut mieux se fier à ce qui est écrit et listé que de perdre son temps à s’interroger sur certaines nuances. Voici donc le mode d’emploi par écrit d’une conversation réussie.
- Attendez que l’on vous invite à vous joindre à une conversation. Par un regard, un sourire ou une parole. N’entrez pas par vous-mêmes dans une conversation déjà bien engagée sur un sujet précis.
- Evitez les sujets qui fâchent : la politique, la religion, le sexe, l’argent, le système médical…
- La culture, c’est comme la confiture : moins on en a, plus on étale. Ne laissez pas vos interlocuteur penser cela de vous.
- Ne contredisez pas frontalement. Préférez la tournure « à mon avis… », « mon point de vue est légèrement différent… », « je me permettrais de nuancer le propos… »
- Ne monopolisez pas la parole. Vos aventures, votre passé et vos passions sont certainement intéressants, mais à petite dose.
- Ne laissez pas les timides dans leur coin. Ne les interrogez pas non plus. Ouvrez la voie en racontant une anecdote, et ils sauront enchainer. Nous avons tous débuté un jour où l’autre.
- Ne questionnez pas trop les personnes que vous ne connaissez pas. Laissez-les se dévoiler elles-mêmes. Et si quelqu’un vous fait subir un interrogatoire qui vous déplaît, utilisez la formule : « permettez-moi de ne pas répondre à votre indiscrétion ».
- Ne vous vantez pas… et surtout n’inventez pas des exploits imaginaires.
- La plupart du temps, en bonne compagnie, si quelqu’un ne répond pas à votre question ou alors l’élude, cela signifie qu’elle ne veut pas répondre. Ce n’est pas la peine de répéter la question plus fort ou de reformuler. Acceptez le silence de l’autre. Ce cas est fréquent lorsque la personne en face de vous est en recherche d’emploi. Dire qu’on est chômage passe difficilement dans certaines situations. Donc si la personne floute votre question en répondant : « je suis dans la communication » ou « je suis dans l’administration », ne lui demandez pas le nom de sa boite, ses fonctions exactes et encore si elle a droit à des tickets-resto.
- Il est très poli de demander l’autorisation de donner son avis avant de le lancer. Par exemple, n’hésitez pas à recourir à la formule : « Si vous me permettez un avis… ». D’ailleurs, on vous écoutera avec plus d’attention après cela.
- Laissez les autres s’exprimer. L’écoute est ce qui vous fera passer pour le meilleur interlocuteur du monde.
- Ne finissez pas les phrases d’autrui. Bien souvent, cela est assimilé à couper la parole.
- Parlez avec le plus de monde possible. Avoir un mot gentil pour chacun fait de vous une lady et un gentleman. De la grand-mère au petit enfant de 5 ans, en passant par le couple de voisins et le squatteur de service.
En respectant ces règles, ou du moins en s’excusant aussitôt après en avoir manqué une, participer à une conversation devient alors une source de vrai bonheur.