RSVP : quand la moitié de vos invités ne daigne pas répondre
En juin, le site Emily Post (la référence de la wedding etiquette aux USA) répond au courrier d’une lectrice. L’article original est ici.
La jeune femme a invité 25 personnes à un cocktail mondain chez elle. Une semaine avant le jour J, 14 invités n’ont toujours pas donné de réponse. Pourtant il y avait bien la mention RSVP (abréviation de Répondez S’il Vous Plaît) sur l’invitation. Elle interroge les experts en savoir-vivre sur la marche à suivre.
Ces derniers lui répondent de les appeler par téléphone, et de leur demander courtoisement s’ils seront présents ou non.
Ils rappellent bien entendu qu’il est inconsidéré de ne pas répondre à une invitation (et d’autant plus lorsque la mention RSVP souligne le délai à respecter).
Triste histoire.
Pas tant à cause de la situation, mais surtout en raison qu’il faille faire un article de blog grand public pour rappeler l’obligation sociale de répondre à une invitation. C’est dire qu’il faut rappeler des choses aussi élémentaires que ça.
Je me retrouve dans cette situation (comme nombre d’entre vous, je suppose). Combien d’invitations ai-je envoyé sans obtenir de réponse dans le délai préconisé ou alors sans réponse du tout.
J’appelle, et la personne me répond avec un éclat de rire « Ah ! Oui ! J’avais complètement zappé ! Tu sais, je suis tellement tête en l’air ! »
1/ Je n’ai pas vu de mots d’excuses dans cette réponse.
2/ En 4 mois, il est tout de même possible de prendre 2 min pour répondre par sms, non ?
3/ Si la personne se juge elle-même « tête en l’air », il serait bon qu’elle se soigne. Le remède : utiliser un agenda.
4/ Je suis « obligée » de minimiser la peine qu’elle me fait par son oubli. Je relativise. Et c’est à moi de la rassurer par un « ce n’est pas grave ». (C’est le monde à l’envers !)
5/ Et la conversation se termine par « je ne sais pas si on sera là, il faut qu’on voit si on a rien de prévu avec Nom-Du-Copain ».
(Gifle en pleine figure : cela fait 4 mois qu’on vous a invité ! Quoiqu’il y ait d’autre le samedi prochain, ce doit être postérieur à notre invitation)
L’histoire que je viens de raconter parle beaucoup aux fiancés qui organisent leur mariage, et qui courent après les réponses.
L’article du jour n’est pas une révélation pour nombre de personnes. Mais il illustre bien le fait que la théorie est différente de la pratique.
Ce n’est pas parce que l’on connaît les règles de politesse (élémentaires) qu’on les applique.
Connaître le code de la route ne signifie pas qu’on soit un bon conducteur.