Abécédaire décalé de la bienséance
La trouvaille de la semaine : un dictionnaire humoristique de l’étiquette disponible sur internet. Vous le trouverez ici. Son (ou ses) auteur(s), a (ont) l’art et la manière de définir certains concepts. Cela fait sourire ! Voici ma sélection tirée intégralement de leur site.
Abécédaire décalé des bonnes manières
Amour (faire l’amour) : on n’évoque jamais ce genre de sujet. Faire l’amour est avant tout le seul moyen que l’on ait trouvé pour faire des enfants honorablement, jusqu’à présent.
Argent (impôt) : les rares fois où vous pouvez éventuellement parler d’argent est pour pester contre l’impôt sur les grandes fortunes. Sinon, ne parlez jamais d’argent, c’est trivial. Ne jamais parler de votre salaire, c’est une faute de goût (même si aux États-Unis cela ne sera aucunement tabou).
Baiser : faire l’amour en gardant ses chaussettes pour un homme, ses chaussures pour une femme.
Bière (vs vin) : préférez un verre de vin à une bière, même fraîche, celle-ci étant plus « populaire ». De plus le vin fait moins roter que la bière. Préférez une bière fraîche à un verre de piquette.
Bouteille de champagne : la débouchez sans bruit, le plus discrètement possible, à moins que vous ne soyez sur un podium de Formule 1. Le bouchon doit rester dans vos mains, afin d’éviter tout éborgnement fâcheux ou destruction d’un lustre inestimable (à l’exception d’un éborgnement délibéré d’un fâcheux ou encore d’une arnaque à l’assurance en ce qui concerne le lustre). Vous savez que vous avez réussi quand la bouteille débouchée ne laisse pas jaillir de mousse. Prévoyez néanmoins une coupe au cas où, l’erreur est humaine.
Chaussettes blanches : ne jamais porter de chaussettes blanches, de chaussettes de sport, en dehors du sport justement (on reconnaîtra un ingénieur informaticien ou un commercial à ses chaussettes blanches, de même que les professeurs de mathématiques, curieusement).
Règles, conventions, usages : obligez-vous à les connaître, de manière à pouvoir en jouer et éventuellement les transgresser en toute conscience.
Travail : apprenez à ne pas parler de votre travail sauf si on vous pose des questions dessus, à considérer votre travail comme un mal nécessaire qu’il n’est nul besoin d’évoquer dans la sphère privée. Réservez vos éventuelles sollicitations professionnelles à des moments précis, en tête à tête et quand vous êtes certain de ne pas déranger votre interlocuteur.
Soirée : faire très attention à ne pas confondre le personnel de maison, ou encore les serveurs, avec des invités. Vous pouvez leur dire bonjour, les saluer, mais n’allez surtout pas leur tendre la main. Le personnel de maison est une catégorie de personnes à qui il faut sourire gentiment et demander quelque chose poliment. Rudoyer les domestiques, quand vous n’êtes qu’un invité, est d’une profonde impolitesse. Ne claquez pas des doigts pour attirer leur attention.
Suicide : si vous vous suicidez, ayez la politesse de le faire dans un hôtel et non chez vous. Si vous vous défénestrez, vérifiez préalablement que personne ne se trouve au-dessous. Si vous vous coupez les veines, faites-le dans votre baignoire, pensez à la femme de ménage. Même chose si vous vous tirez une balle dans la tête. Pensez à vos proches qui découvriraient votre corps et dans quel état. Suprême délicatesse, maquillez votre suicide en mort accidentelle.
Vœux (cartes de) : ne jamais les négliger, c’est un exercice obligatoire ou presque, tout comme de répondre par vos propres vœux à ceux qui vous en envoient. C’est d’ailleurs une occasion pratique de garder le contact avec des personnes que vous ne désirez pas voir pendant l’année.
Cet abécédaire donne envie d’en composer un soi-même !