Jusqu’à quand peut-on désinviter un invité qui ne répond pas ? Comment faire ?
Réponses aux différents commentaires :
Bonjour,
Merci beaucoup d’avoir pris le temps de m’écrire et de me donner votre avis. Cela m’aide beaucoup et votre témoignage me confirme que le fait de désinviter signifie rentrer dans la voie de l’impolitesse.
Je me permets de répondre collectivement à tous les messages avec ce qui suit :
Vous faites bien de différencier les grandes réceptions et les soirées/apéritifs/goûters de dernière minute. Par « dernière minute » considérons 48h avant la rencontre.
Pour les grandes réceptions, les invitations sont sur bristol, lettre, voire un mail. Il y a le RSVP. C’est gérable. Quoique…
Varier le média de communication pour la relance est une bonne idée. Nous l’appliquons déjà.
Je me souviens d’une grande réception : 37 invités. A 24h de l’événement, il manquait 17 réponses. L’intendance alimentaire à gérer est colossale pour 17 en plus ou en moins.
Appel gentil pour savoir si les personnes seront là ou pas. Rien à faire.
Ajoutons un autre aspect de nos vies modernes : la majorité de nos invités ne sont pas nos « amis de 1er choix ». Je m’explique :
Sur 20 personnes invitées : 5 sont mes amis. Je veux dire par là que je les ai choisis. Ajoutons les +1 de mes amis. Parfois, je les apprécie, parfois beaucoup moins.
Ajoutons 5 amis de mon mari. Et les +1 de ces 5 amis à lui. Ces derniers n’ont plus aucun lien avec moi.
Ne comptons pas les enfants.
Donc sur les 21 adultes qui m’entourent : il y en a uniquement 6 de mon choix (mon mari et mes 5 amis).
Par ce simple exemple, je veux expliquer le fait que je ne peux pas choisir de ne pas les inviter une seconde fois. Ma marge de manœuvre est bien mince.
Je ne dis pas que tous les +1 sont des monstres, ou que les amis de mon mari sont impolis. Simplement que tout n’est pas si simple en matière de liste d’invités.
La vie fait qu’il nous arrive d’ailleurs souvent de préférer le +1 que l’ami après avoir fait connaissance 🙂
Enfin dernier point : mon mari est un surfeur. Il a beaucoup d’amis surfeurs. Je ne dis pas qu’ils sont tous impolis. Je dis juste que c’est une mentalité où le fait de répondre à une invitation 3 semaines à l’avance est (parfois) considéré comme une contrainte, voire une atteinte à la liberté.
Parmi les 17 personnes de l’anecdote précédente, il y avait des surfeurs. Ils allaient venir ou pas… en fonction de la puissance du vent, des coefficients de la marée, et de la taille des vagues.
Et toujours sur ce mode « relax sans prise de tête », certains sont arrivés avec 3 h de retard ET accompagnés de leurs potes du moment. Ambiance : il y aura un buffet, on va manger à l’œil.
Je connais un cas où un apéritif informel entre amis a été organisé. Nous y sommes allés. Et nous sommes rentrés chez nous pour le dîner. Certains n’avaient pas répondu.
Le lendemain, nous avons appris qu’ils étaient venus… à 23h. Les hôtes étaient en pyjamas.
L’idée d’horaire à respecter est une contrainte pour certains.
Merci à tous pour vos messages, vos commentaires et vos témoignages. Je vous suis profondément reconnaissante.
Amicalement,
Hanna
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Bonjour chère Lady,
Invitant régulièrement dans le cadre de mondanités, je vous livre ma petite interprétation personnelle pour ce genre de situation.
Ce que nous faisons généralement, quand une personne n’a pas répondu, c’est faire une relance, par écrit, ou plus directement par téléphone, avec un maximum de tact. Il ne faut pas donner l’impression à la personne invitée qu’elle s’est mal conduite et généralement, on suppose une erreur de la poste ou un dysfonctionnement informatique. D’ailleurs, on ne peut exclure ces deux problèmes, qui peuvent arriver : des invitations se perdent sans revenir, des emails aboutissent parmi les spams sans être retrouvés.
On n’invite pas pour désinviter ensuite, c’est un principe.
Et si on désire tout de même désinviter une personne invitée par erreur, on ne peut faire mieux que dire que l’événement a été annulé, quitte à mentir, mais en général, il vaut mieux assumer.
Il y a toujours le risque, si on ne procède pas à une relance directe (par téléphone), de voir l’invité arriver avec son invitation, prétendre qu’il a bien répondu par courrier (et le pire, c’est qu’il dit peut-être vrai). Donc, on ne peut que contacter directement la personne, avec un maximum de tact, si on veut être sûr de sa liste définitive.
Et on a toujours le risque de voir des personnes vous demander en dernière minute une invitation pour un cousin étranger qui est arrivé par surprise des Amériques…
Bien gérer une réception, réclame une certaine souplesse, car il y a toujours, même pour les dîners assis les plus cérémoniels, des désistements de dernière minute (tout peut arriver, le décès de l’invité comme sa mise en garde à vue) ainsi que des demandes d’invitation de dernière minute.
Amicalement
Bonjour,
Merci beaucoup pour votre message et merci pour vos conseils.
Je pousse encore à la situation jusqu’au problème : que faire lorsque l’invité ne répond pas aux relances par sms ou aux appels? Je laisse un message sur le répondeur, mais là encore pas de réponse sa sa part. Même en variant le canal de communication, certains ne répondent pas.
Amicalement,
Hanna
PS : oui, vous avez raison il faut toujours accorder du crédit à l’invité.
Chère Lady,
A mon avis, si la personne ne répond pas, c’est peut-être parce qu’elle n’est pas joignable.
Le plus habituellement, à part quelques malotrus, une personne qui ne répond pas, ne viendra pas à votre invitation. Soit parce qu’elle se désintéresse de mondanités, soit parce qu’elle a un problème très important à résoudre, comme une grave maladie par exemple. Vous recevrez parfois bien après la réception, un mot d’excuse d’un proche ou de lui-même.
Il ne faut pas non plus sous-estimer le nombre de personnes qui pensent de bonne foi avoir répondu et dont la réponse ne vous est pas parvenue, à cause d’une faute dans l’adresse ou parce qu’il est resté dans les brouillons des emails.
Une personne qui ne répond pas à la relance (il vaut mieux ne pas les multiplier, une seule relance c’est déjà parfois mal vu), si elle ne vient pas, je lui laisse le bénéfice du doute (elle est peut-être au fond de son lit, ou a perdu son téléphone). Si elle vient, en dépit de relances non répondues (ce qui serait culotté), je le laisse figurer parmi mes invités (j’évite autant que possible de renvoyer des gens à la porte, c’est très mauvais genre, ni de souligner que je n’ai pas reçu sa réponse, ce n’est pas poli non plus), mais à moins de gros efforts pour se racheter, je ne l’invite plus. Parfois l’invité contesté se rattrape en écrivant par la suite une « lettre de château », un remerciement après la réception.
Celui qui n’a pas répondu et que vous n’avez pu joindre en relance, ne perdez pas votre temps à le « désinviter », il vaut mieux consacrer ses forces aux invités polis.
Je dois préciser que je suis belge et en Belgique, on essaie d’être moins strict et plus convivial qu’en France. En France, on connaît des réceptions privées où les invités sont tenus de montrer leur carton et leur carte d’identité à l’entrée. Personnellement, cela me choque un peu, mais cela peut se justifier pour de très grandes réceptions à Paris par exemple. En France et en Belgique, les distances ne sont pas les mêmes et le nombre d’invités non plus.
Amicalement
G
Bonjour,
Merci beaucoup pour votre commentaire. Je vous suis reconnaissante pour votre témoignage. Merci beaucoup !
J’ai répondu collectivement en ajoutant une partie dans la publication.
Amicalement,
Hanna
Bonjour,
Pour ma part, je n’imagine pas inviter le matin pour le soir même : je mettrais l’invité devant le fait accompli. Cela suppose également qu’il a en permanence son téléphone/ordi devant lui et est dispo, là, maintenant, tout de suite pour ME répondre : trop contraignant et un peu égoïste de ma part. Éventuellement de vive-voix (exemple : célibataire d’un soir – monsieur étant en déplacement, j’invite une maman croisée à l’école pour le soir même). Quelque chose de totalement informel donc.
Dans le cas d’un invité qui ne répond pas : il attendra longtemps avant d’être invité à nouveau !
Bonjour,
Merci beaucoup pour votre commentaire. Je vous suis reconnaissante pour votre témoignage. Merci beaucoup !
J’ai répondu collectivement en ajoutant une partie dans la publication.
Amicalement,
Hanna
Bonjour Hanna, je te raconte ce qui est arrivé à une amie : cas authenique. Cela se passe en Belgique, tu comprendras pourquoi après.. Mon amie et son époux avaient été invités à dîner par un autre couple. Le jour de l’invitation, vers 11h mon amie a reçu un coup de téléphone de la dame du couple disant qu’elle annulait l’invitation car il faisait beau et ils allaient passer la journée à la mer. Et pourtant ce couple fait partie des notabilités de son village (courtier d’assurance et membre du conseil communal)
Chère Lady,
Dans la haute noblesse belge et française, il y avait ces principes-ci qui s’appliquaient « dans le temps » ;
– pas de date limite sur les cartons d’invitation, c’est évident que l’on doit répondre rapidement (ce que vous avez très justement souligné dans une de vos vidéos). Actuellement, on retrouve très habituellement des dates limites, cela devient toléré.
– normalement on ne relance pas quelqu’un qui n’a pas répondu. Si on tient à le faire, il faut le faire avec vraiment beaucoup de tact, en feignant craindre par exemple, que des invitations se sont perdues. Et surtout ne pas insister si l’invité fait le mort.
– désinviter quelqu’un c’est un camouflet épouvantable pour cette personne, excusez-moi de le dire honnêtement. Sauf cas de force majeure évidemment (le château a brûlé ou le mari est décédé).
De mon point de vue et pour ma sensibilité, désinviter c’est bien pire que relancer poliment. Evidemment, tout dépend de la désinvitation, si c’est désinviter d’un dîner important auquel l’invité tenait, ou si c’est désinviter d’un petit apéro qu’on annule, ce n’est pas la même chose.
Personnellement, je ne relance plus jamais les invités qui ne répondent pas, je considère ceux qui n’ont pas répondus comme des refus (j’ai parfois relancé avant, dans le cadre de rallyes mais c’est très fastidieux). Parfois, il arrive qu’une personne dont je n’ai pas reçu la réponse se présente et je fais comme s’il avait accepté. Mais c’est particulièrement rare.
En général, on peut en toute tranquillité considérer les non-répondants comme des refus sans se fatiguer à leur envoyer une désinvitation.
Il y a un cas où on désinvite officiellement, c’est le cas de force majeure : la réception est réellement annulée. Par exemple, parce que le Roi ou le Président de la République vient de décéder et qu’on ne s’amuse pas dans de telles occasions, on prend le deuil d’une certaine façon. Ou parce qu’un incident grave vous empêche de donner la réception.
Cela m’est une fois arrivé de devoir remettre une réception et je me suis arrangé pour réinviter mes invités assez rapidement.
Amicalement
G
Bonjour,
Merci beaucoup pour votre commentaire. Je vous suis reconnaissante pour votre témoignage. Merci beaucoup !
J’ai répondu collectivement en ajoutant une partie dans la publication.
Amicalement,
Hanna
Bonjour,
Merci pour vos intéressantes vidéos, que vous nous offrez si gentiment. Un ami m’a transmise celle-ci.
Désinviter me semble une nouvelle pratique qui fait se dresser les cheveux sur la tête des adeptes des anciennes règles de savoir-vivre.
Les spécialistes de l’étiquette devraient s’accorder pour tordre le cou à cette nouveauté.
En effet, désinviter quelqu’un personnellement a toujours été vu par le passé comme une grossièreté inimaginable.
Les « aimables rappels » que l’on envoyait parfois aux retardataires étaient déjà très douteux et ressemblaient à des envois de factures impayées.
Actuellement, nous disposons de multiples manières de contacter une personne : adresse postale, appel téléphonique, SMS et MMS, vidéoconférences…
Hanna, vous posez la question de la personne qui fait le mort par tous les médias.
J’ai la conviction que la meilleure façon de faire, en l’absence de réponse, c’est réitérer l’invitation par un autre média, de préférence le téléphone et une seule fois. Inutile de harceler l’invité qui fait le mort, volontairement ou non.
Si la personne persiste à ne pas répondre, il est possible qu’elle ait un empêchement justifié. Imaginez-vous envoyer une désinvitation à une personne et que par retour de courrier, un héritier vous explique qu’elle est décédée… Quelle situation embarrassante !
A l’heure actuelle, beaucoup ne tiennent compte que des acceptations pour organiser leur réception.
Une idée qui me paraît dans l’air du temps, c’est trouver un système pour faire comprendre que toute réponse en dehors des délais sera considérée comme un refus, ce qui éviterait de désinviter.
Par exemple : « RSLP en cas d’acceptation avant le … »
Une invitation sans réponse passera alors naturellement pour un refus.
Une possibilité de désinvitation pourrait être utilisée par des pervers qui s’amuseraient à en envoyer à des personnes qu’ils n’ont même pas invitées.
Amicalement,
Alain
Bonjour,
Merci beaucoup pour votre commentaire. Je vous suis reconnaissante pour votre témoignage. Merci beaucoup !
J’ai répondu collectivement en ajoutant une partie dans la publication.
Amicalement,
Hanna