Enfants et bonnes manières : une erreur fréquente des parents qu’il est FACILE de corriger

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Enfants et bonnes manières : une erreur fréquente des parents qu’il est FACILE de corriger

L’éducation des enfants est l’affaire de toute une vie. La majorité de mes lecteurs sont parents et savent donc mieux que moi la profondeur de cette affirmation.
Il m’est toujours très difficile de rédiger un article sur l’enseignement des bonnes manières à nos enfants. L’éducation familiale est un sujet délicat. Les susceptibilités sont nombreuses dans ce domaine. Je ne veux absolument pas devenir une « donneuse de leçons ».
Bien que les demandes d’articles et de vidéos sur les enfants et les bonnes manières soient nombreuses, j’en délivre encore peu. Cela viendra, mais je reste très prudente pour ne pas offenser une lectrice ou un lecteur malgré moi.

Mais assez de précautions oratoires. Je me lance !

La pédagogie actuelle est de « servir » son enfant. Le mot est profondément emprunt de la culture judéo-chrétienne : on doit servir son prochain comme Jésus nous sert. L’idéal est d’être un serviteur au service des autres (la phrase est volontairement lourde).
Il est commun d’entendre « tout pour mes enfants ». La pub nous fait dépenser des milliers d’euros en nous forçant à croire qu’être de bons parents, c’est vouloir « ce qu’il y a de mieux pour nos enfants ».
Si je dis haut et fort que « non, je ne veux pas ce qu’il y a de mieux pour mon enfant », on va me dénoncer à la DASS. Dans mon for intérieur, je voudrais vraiment que mes enfants « galèrent » dans la vie. Rien de tel pour forger son caractère et devenir quelqu’un.
(Je suis fan du livre Vipère au poing, d’Hervé Bazin. Un chef d’œuvre de la littérature française sur la relation haineuse (et/ou aimante ?) entre une mère et son fils. C’est d’autant plus fort que c’est autobiographique. Mais ça, c’est une autre histoire. Et rien que cette confession pourrait suffire à un juge à remettre en cause mes droits à la maternité. Alors je me tais. Faisons semblant que c’est une plaisanterie de ma part).
L’éducation stricte est souvent remise en question de nos jours. Les médias veulent nous faire croire que la famille est une mini-démocratie. Tout le monde a une voix.
Or selon les vieux préceptes éducatifs, la famille est une mini-hiérarchie. Les parents décident pour les enfants. Cette éducation à l’ancienne fait bien la part des choses : les enfants sont secondaires aux parents. Ils doivent attendre pour parler, attendre pour être servis, céder leur place dans le bus, rester silencieux lorsque les adultes reçoivent, laisser le meilleur morceau de viande, etc.
On ne sert pas son enfant. Limite, c’est lui qui nous sert.

Enfants et apprentissage de la politesse : une erreur fréquente des parents qu’il est FACILE de corriger

Comment faire le premier pas dans ce domaine ?
Ne pas porter le cartable de son enfant à la sortie de l’école. Il est capable de le faire lui-même. Vous n’êtes pas son serviteur.
Oui, quasiment tous les parents le font. Mais ce n’est pas une raison.

 

 

Prenez exemple sur le Prince William ! Regardez cette vidéo de 49 secondes. Lors de son 90e anniversaire le 11 juin 2016, la Reine Elizabeth a réprimé son petit fils, qui, selon elle, s’est agenouillé trois secondes de trop devant son fils.
Parents et enfants ne sont pas au même niveau. Point.

 

4 comments

  1. Sophie says:

    Bonjour Hanna,

    Je partage pleinement votre avis sur les cartables. Et d’ailleurs les parents le faisant ne sont ils pas ridicules avec un sac d’enfant sur l’épaule ?!
    C’est à l’enfant d’endosser son cartable, cela le place directement dans son rôle d’écolier de l’école à la maison et de la maison à l’école. Pas d’exception !
    On ne leur demande pas de porter nos sac à main ou bien ?

    Amicalement,

  2. Loheac Solenn says:

    Bonjour Hanna

    J’ai Lu avec attention votre article. Bien que je ne partage pas tout à fait votre point de vue, je l’ai trouvé intéressant.
    Je souhaitais vous poser quelques questions. Vous parliez dans votre article de Vipère au poing d’Hervé Bazin. Sous entendiez vous que la relation qui unit le fils à sa mère est une relation aimante ? Je suis un peu sceptique sur ce fait. (Je n’ai pas Lu le livre mais juste vu le film avec Catherine Frot) Vous avez mentionné dans l’article que vous souhaitez que vos enfants « galèrent » Dans la vie car c’est en traversant les épreuves qu’ils deviendront quelqu’un de bien. Mais de quelles genres de galères parlez vous ? Car il y a petites galères et grosses galères. Quelle définition mettez vous derrière ce terme ? J’ai visionné beaucoup de vos vidéos et j’ai compris au fil du temps que vous étiez favorable à une éducation stricte. (Votre vidéo sur les 10 règles confidentielles que les gouvernantes enseignent aux enfants en témoigne) Rejetez vous pour autant l’éducation dite « bienveillante ». Ne faut il pas trouver un équilibre entre ces deux modeste éducatifs ?
    Dans une vidéo dont je peux vous mettre le lien, Emmanuel Macron explique à des enfants la différence entre la droite et la gauche. La droite étant favorable à la liberté, celle ci entrainant des responsabilités mais aussi une certaine forme de culpabilité quand la réussite n’est pas toujours au RDV et la gauche favorable à la solidarité, celle ci entrainant un certain assistanat quand cela est trop développé.

    Je vous remercie de m’avoir lue et je vous souhaite un bon week-end.

    Aimablement

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