Bienveillance à l’égard d’autrui : OK. Mais l’habit fait-il le moine ?
« L’habit fait le moine ». Cette expression française est consacrée et très contestée. Généralement, on l’atténue avec la même formule que pour l’expression « l’argent ne fait pas le bonheur ». « Oui, mais il y contribue ».
L’habit fait-il le moine ?
Non, mais il y contribue grandement.
Alors répondons ensemble à cette question à la lumière de mon enseignement sur l’élégance vestimentaire féminine.
Dans un premier temps, je vous dirai que « non, l’habit ne fait pas le moine ».
C’est la beauté intérieure qui prime. Le sourire, la bienveillance du regard, le maintien respectueux, la gestuelle délicate (et non hystérique), le langage non vulgaire auront TOUJOURS plus d’importance que les vêtements.
Lorsque j’enseigne l’élégance en coaching, la première leçon pose le postulat suivant : les vêtements sont secondaires. Et lorsque j’enseigne l’art de s’habiller avec élégance, je maintien ce postulat. Oui !
D’abord, concentrez-vous sur le savoir-vivre.
Une fois que vous maîtrisez les « codes de sympathie », alors vous passez une étape de plus. Vous apprenez à vous vêtir avec élégance afin que cette beauté intérieure soit lisible de l’extérieur selon les codes actuels.
Votre charisme doit rayonner. Les vêtements ne doivent pas être un obstacle. Paradoxalement, ils sont là pour ne pas être vus ! C’est vous que l’on doit voir !
Autre point : ô combien ai-je rencontré de personne dans ma vie qui avaient des chaussures minables (ou pas de chaussures du tout pour certaines), et qui sont des gens remarquables. Une bonté de cœur, une générosité et un amour du prochain… tellement inspirants !
C’est un fait.
Mais revenons à la question : l’habit fait-il le moine ?
Dans un second temps, après ce long préambule, je vais changer mon fusil d’épaule. Oui, l’habit fait le moine. En France. En Europe. En Amérique du Nord. Dans les années 2010 et 2020.
Contextualisons ce propos.
Nous vivons dans une société de surconsommation. La société de consommation est déjà dépassée. Nous surconsommons à présent.
Se vêtir n’est pas un problème.
Le problème est de s’habiller avec élégance.
Comme je le démontre sur ce blog et dans mes cours sur l’élégance, les critères de l’élégance vestimentaire ne sont pas financiers. Ce n’est pas une question d’argent.
Personnellement, je dépense moins de 300 euros par an pour mes tenues. Cela inclut les habits, les chaussures, les tenues de cérémonies, les accessoires et les manteaux. 300 euros par an, c’est 25 euros par mois.
Oui, vous avez bien lu.
L’habit fait le moine parce que nous avons le choix.
Si nous ne l’avions pas, la question ne se poserait pas.
Mais la vérité est que nous choisissons nos tenues. Nous décidons du look que nous souhaitons présenter à nos interlocuteurs.
Nous sommes biberonnés aux médias qui scandent « votre tenue doit révéler votre personnalité ».
(Remontez plus haut du regard. Moi, je ne dis pas cela. Je dis que votre tenue doit être tellement bien choisie qu’elle ne se voie pas. C’est VOUS que l’on doit voir.)
(« Hanna, vous jouez sur les mots ! » me lancez-vous de l’autre côté de l’écran. Je réponds : « non, non, non. Votre personnalité est ce qui restera toujours… même en sac à patates ».
Méditez la phrase que j’entends dans ma famille depuis 30 ans : « la culture, c’est ce qui reste lorsque nous avons tout oublié ».
Même chose pour la personnalité. Elle reste.
Et ne me lancez pas sur ma tirade « en blue-jeans et haut noir, quelle personnalité révèles-tu au monde ? celle d’une femme invisible et triste ?)
(Pardon pour le tutoiement)
Etant donné qu’en France, nous avons le choix — Les femmes travaillent et pourvoient elles-mêmes à leurs besoins (dont leurs besoins vestimentaires) —, nous pouvons tenir le postulat :
L’habit fait le moine.
N’hésitez à m’écrire pour contester mon propos, l’atténuer, l’approuver, ou encore pour demander une précision. Peut-être que ma pensée n’est pas clairement expliquée.
Vos avis me stimulent toujours, ils me permettent d’approfondir ma réflexion, et d’envisager les choses sous d’autres angles.
Donc, sentez-vous libres de me heurter 🙂
Tiens, c’est bizarre, dans ma famille, c’est plutôt l’expression « l’habit de fait pas le moine » qui circule. Ou alors, sous une autre forme : « si l’habit faisait le moine, cela se saurait ! »
🙂
Bonjour,
Merci pour les informations intéressantes que vous nous faites.
J’aimerai vous demander de parler de l’importance à apporter à nos pieds car je suis choquée de voir des femmes bien vêtues ne portant aucune attention à l’état de leurs souliers, d’une part et, d’autre part, la vision de leurs pieds (fissures aux talons, recouverts de callosités, vernis écaillés ou hallus valgus) dans des souliers d’été.
Bonjour Edith,
Ok, je note cela.
Bonjour Hanna,
Merci pour votre article. L’habit révèle une partie de notre personnalité il me semble. C’est la raison pour laquelle les concepteurs de mode prévoient une multitude de style. Nous en sommes tous conscient : un jeune gothique ne s’habillera pas comme une “madame de Bonne-Famille.” (Confère les Aristochats )
Notre allure vestimentaire dégage une signification. Il est bon d’en être conscient, surtout dans certaines situations comme la recherche d’un emploi.
Bonne journée
Montaine
Merci, tout à fait d’accord avec vous 🙂