C’est une question qui revient souvent. Comment réagir face à l’impolitesse d’autrui ?
Une insulte, un doigt d’honneur, une exaspération au guichet alors que vous êtes la victime, un oubli de salutation, une priorité volée sur la route, une bousculade dans les files d’attente…
Vous connaissez ces situations du quotidien.
Nous n’y échappons pas malheureusement.
Comment réagir face à l’impolitesse d’autrui ?
Réponse :
La meilleure solution est d’ignorer cela.
C’est Eléonore Roosevelt qui disait : « Personne ne peut vous diminuer sans que vous y consentiez. »
En français, on n’a pas le sens plein de cette formulation, malheureusement. En anglais, on sous-entend que nous sommes les seuls à choisir d’être affectés ou non par une remarque méprisante.
Et il y a également le sous-texte : l’insulte dit plus de mal de l’émetteur que du destinataire.
Ignorer une agression verbale ou comportementale est « facile ». Cela demande de l’entraînement, bien entendu.
Mais ajoutons un autre volet. Parfois, on a l’impression de « perdre la face » en ne réagissant pas. C’est surtout valable pour les hommes.
Que faut-il faire alors ?
La situation alors est différente. Lorsque une femme est victime d’une impolitesse en présence de son compagnon, il convient de réagir. C’est le rôle du gentleman. Il doit protéger la veuve et l’orphelin.
Il faut réagir sans violence mais pourquoi pas avec ironie ou un excès de déférence et de politesse.
Voici un exemple qui illustre le rôle de l’accompagnant : lorsque j’étais enceinte de 8 mois, et doublée à la caisse du supermarché par une mère et son ado qui faisaient exprès de m’ignorer et d’ignorer le logo ; ma sœur s’est mise à parler à très haute voix : « ça va, Hanna ? comment te-sens-tu ? Enceinte de 8 mois ? Ce doit être difficile par cette chaleur… heureusement nous sommes à une caisse spéciale pour les femmes enceintes. Ici, tu as la priorité… » Elle parlait aimablement mais si fort (elle hurlait presque !) qu’on l’entendait à 15 mètres à la ronde. Tout le monde a regardé les importuns qui s’incrustaient.
Cette solidarité est importante pour réagir avec justesse aux agressions.
Redoubler d’amabilité et remercier l’autre avec une déférence qui frise le ridicule sont des solutions.
Voici les « limites » de la politesse :
- La civilité nous oblige au respect de l’autre. L’affection n’entre pas en ligne de compte.
- Les bonnes manières nous invite à la bienveillance. Il faut souhaiter du bien à l’autre même si lui nous veut du mal.
Et cela s’arrête là.
Personnellement, je suis croyante, donc au nom de Jésus, je gravis une marche en plus : « aimer son prochain ». C’est plus que de la bienveillance, c’est de l’amour. Ce n’est pas facile 🙂 Mais, c’est ma « solution » personnelle.
Elle me permet d’avoir la conscience tranquille et de passer au-dessus. J’ai comme l’impression d’effacer de ma mémoire le négatif de la journée, et surtout de continuer à croire en la bonté naturelle de l’homme.
Réagir face à l’impolitesse – Attention : ne faites pas cette erreur !
Il y a un travers dans lequel il ne faut pas tomber. On entend parfois : « moi, je respecte l’autre à condition qu’il me respecte ».
C’est mauvais. Cela fait dépendre sa réaction de l’autre. L’initiative du respect doit venir de nous en premier. Libre à l’autre de nous répondre avec respect, bienveillance ou haine. Mais, notre premier pas ne doit pas être conditionnel.
Dernière petite remarque à l’intention des femmes.
Lorsque vous sentez que votre compagnon « perd la face », dites-lui en fin de journée (ou une heure après l’incident) à quel point vous admirez son sang-froid, son côté gentleman, sa manière d’être au-dessus de la mêlé, son sens des valeurs, l’exemple qu’il est pour les autres, son self-control, sa maîtrise de lui, etc.
Etre un super-héros aux yeux de sa bien-aimée ! Waouh ! Offrez-lui cette joie !
Et si vous voulez faire de votre homme un gentleman, voici le mode d’emploi :