L’étiquette nous enseigne mille et une leçons sur l’art de recevoir ou d’être reçu. Sur ce site je me plais à lister ces nombreuses règles ; et dans la vraie vie, je me régale à mettre en pratique mon enseignement.
Sachez, chers lecteurs, que mon orgueil et mon ego se sont fracassés depuis juillet 2015, date à laquelle j’ai commencé la rédaction de ce blog Apprendre les bonnes manières. Depuis l’adolescence je me passionne pour le savoir-vivre, l’histoire du protocole et les particularités de la bienséance selon les pays. Je croyais, non sans orgueil, que je maîtrisais pas mal de ces règles. Je venais d’une bonne famille, moi, pensais-je pompeusement.
La vérité est que connaître n’est pas synonyme d’appliquer. Depuis des mois, je me lance de nouveaux défis, et avec consternation, je découvre chaque semaine mes lacunes. Je suis devenue très douée pour remarquer « ce qu’il ne faut pas faire et que les autres font ». Alors évidement je ne fais pas remarquer ces brins de paille à mes interlocuteurs. La pire des impolitesses est de faire remarquer à quelqu’un son impolitesse. Par contre, je commence enfin à voir la poutre dans mon œil. Et c’est douloureux.
Combien de fois me suis surprise à parler la bouche pleine ?! Alors que dans mon for intérieur, je suis la première à clamer fièrement « c’est le B.a.-ba de la politesse, ça ! Je ne suis pas concernée par cette règle, je maîtrise ce sujet là depuis l’âge de 8 ans ».
Ne pas dire de choses négatives, ne pas meubler les blancs par du verbillage inutile, ne pas bailler la bouche grande ouverte… je plaide coupable pour chacun de ces chefs d’accusation.
Quant à la règle de savoir-vivre : ne pas couper la parole. Je croyais la maîtriser depuis la maternelle. Au moins ! Encore faux. La semaine dernière, j’ai décidé de compter mes infractions à cette règle. Mercredi soir, j’avais dépassé le seuil de 10. Jeudi, dépitée, j’ai arrêté de compter.
La bonne nouvelle est que je suis revenue à certaine personnes (pas toutes malheureusement, deux seulement) pour demander pardon et reprendre la discussion en écoutant cette fois le point de vue de mon interlocuteur jusqu’au bout. Ma surprise fut de constater qu’elles se sont senties flattées que je me souvienne de ce dont nous avions parlé et que je manifeste un vrai intérêt pour leur point de vue.
Maigre bilan… je m’en rends bien compte.
Bilan de 8 mois de blogging sur les bonnes manières : résolution prise
Alors voilà, j’ai décidé de me concentrer en premier lieu sur les bases. C’est une démarche qui me demande plus d’humilité que je ne le supposais. Mais je pense que c’est nécessaire.
Les subtilités de la bienséance seront la cerise sur le gâteau. Je dois d’abord maîtriser les règles de politesse pour les débutants, si je puis les appeler ainsi.
Mon périple sera encore bien long avant de devenir une lady des temps modernes. Pour le moment, j’aspire au titre « d’apprentie lady ».
Et quel est votre bilan à vous dans cette quête au raffinement des mœurs ?
Je serais intéressée de savoir quels sont vos bilans personnels après un effort plus ou moins long dans cette discipline.
Bonsoir Hanna,
Ce bilan me paraît positif ! Malgré les défauts qui subsistent, le simple fait de se rendre compte est déjà un énorme pas dans l’idée de s’améliorer et de s’en défaire définitivement… Personnellement je ne suis pas sûre d’en être encore là ! Et j’ai encore plusieurs petits défauts dont j’ai du mal à me défaire, et où je me dis « Personne ne le remarque » ou « Tout le monde s’en fiche » mais ce n’est pas bien ! Me concernant c’est beaucoup en rapport avec la nourriture (vous aviez dû remarquer que j’étais très gourmande ;)) et je fais plein de choses pas très « lady » : je mange très vite, je sauce allègrement, je prends des grosses bouchées et je ne laisse jamais rien (j’ai lu que c’était impoli, est-ce vrai ?) mais je me soigne ! J’adore cette idée de défi et du reste, votre blog est une véritable source de motivation et j’attends chaque article avec une grande hâte !
A bientôt, bonne soirée 🙂
Bonjour Mely,
Merci beaucoup pour vos gentilles paroles, elles me rassurent. Mais j’ai conscience que la route sera encore très longue pour moi. Je me reconnais bien dans vos exemples. Préparer le repas, manger et ranger en moins de 7 minutes: ma spécialité. Je travaille aussi là-dessus, laborieusement, mais je fais des efforts. Vos recettes témoignent de la richesse gastronomique nationale, elles sont excellentes pour s’entraîner à ralentir le rythme. On savoure longuement chaque bouchée: votre blog est d’utilité publique 🙂
Vous avez tout à fait raison de finir votre assiette… à moins d’habiter en Asie. Au Japon, il faut laisser des restes dans l’assiette, sans quoi l’hôte peut se sentir offensé de ne pas avoir préparé assez de nourriture pour ses invités. En France, il convient de finir son assiette. Cela est flatteur pour le chef cuisiner ou les maîtres de maison.
Bonne journée,
Hanna