Gros faux-pas à un mariage : I did it !
Vous vous souvenez peut-être de cet article où je décrivais mes ratés d’apprentie-lady. C’était en 2017. Une année plus tard, bien que je fis de nombreux progrès (comme je m’en vante avec tant de talents dans cet article), ma liste de manquements aux bonnes manières s’allonge encore.
Dernier faux-pas en date : un samedi soir, au mariage de nos amis.
Gros faux-pas à un mariage : I did it !
Le terme « faux-pas » est d’ailleurs, on ne peut plus à propos, car il s’agit bien de chaussures.
Les grandes réceptions sont des moments privilégiés pour nous mettre sur notre 31, et pour faire preuve de sophistication et d’élévation.
J’étais bien avantagée ce jour-là car nos enfants n’étaient pas de la fête (pas de robe tâchée par des doigts sales, pas de gros sac à main avec la panoplie couche-culotte dedans, pas de regards paniqués en mode « ils vont faire des dégâts »).
Nous avions décidé pour des raisons logistiques de laisser les enfants à la maison. Et avec mon mari, nous voulions « profiter de la fête ».
Bref, je n’avais pas d’enfants dans les pattes ce jour-là. (Tiens, tiens on parle encore de pieds !)
Tout allait bien jusqu’à ce qu’on commence à jouer.
Le jeu me perdra. Avec honte, je dois avouer que la compétition ne révèle pas ma lady-tude.
Je ne joue pas pour jouer. Je joue pour gagner. Nuance de taille.
Je suis toujours dans l’équipe des vainqueurs. C’est une question de principe (et d’orgueil !).
Même si je perds, dans ma tête : je gagne.
Précédemment, j’avais déjà précisé à mon amie, la plus belle mariée de la terre, qu’elle pouvait me choisir sans problème pour les jeux collectifs de la soirée.
Il y a encore 10 ans, j’aurais été incapable de me « ridiculiser »/présenter en public de la sorte. Aujourd’hui, je me porte toujours volontaire.
Ainsi ai-je été choisie pour le jeu des 12 mois.
C’est une superbe animation de mariage sur le modèle des chaises musicales. 13 participants, des épreuves qui consistent à aller chercher un objet dans la salle (cuillère, serviette, verre d’eau, clé de voiture…), un éliminé à chaque étape.
(Spoiler : j’ai été éjectée à la 3e place.)
Première manche : j’ai gardé mes chaussures à talons. Et j’ai couru avec.
Dès la deuxième épreuve, je les ai enlevés aux yeux de tous. Mon envie de gagner était plus forte que ma présentation.
Et c’est là où j’ai commis un faux-pas.
Je ne pense pas qu’une princesse aurait ôté ses chaussures en public. (Il faut vous imaginer la scène : les 120 invités du mariage vous regardent durant l’animation).
Il va sans dire que j’ai filé mes bas (en courant sur le parking pour aller chercher une feuille d’arbre).*
Citons également le quiz musical (ma table a gagné, of course), où dans une disgrâce complète, je me suis emportée. Notre victoire s’explique par notre stratégie : d’abord nous hurlions pour dire que nous avions la bonne réponse ; et ensuite, le temps que le jury vienne à nous, nous la cherchions. Après trois rounds de la sorte, tout le monde pensait que nous étions une table de génies.
Oui, chers amis, j’ai participé (un peu trop) à mettre l’ambiance.
Faux pas à un mariage : dernière anecdote de ce jour-là :
Vous vous souvenez à quel point j’insiste sur la première impression. Faire bonne impression est capitale. Les gens se souviennent de nous. Nous nous faisons des amis.
Je connaissais beaucoup de jeunes femmes à ce mariage car nous avions partagé un week-end d’enterrement de vie de jeune fille auparavant.
Laser-game au programme. Devinez qui a remporté les manches?
Oui, c’est bien moi. Et pourtant je n’y avais jamais joué avant ce jour.
Cette anecdote est là probablement que pour me vanter de mon énième victoire 😉
A l’accueil à l’église, une personne m’interpelle : « Hanna, c’est toi ? »
Grand sourire de mon côté. Je suis heureuse qu’on se souvienne de moi et en plus de mon prénom. Je salue.
Et on enchaîne : « je ne t’avais pas reconnue sans ton flingue ! »
Flop personnel. Je pensais qu’on allait retenir mon sourire, mes beaux yeux ou encore mon charme polo-basco-béarnais (violons en arrière fond). Et paf : je suis restée en mémoire comme une tueuse.
Voilà voilà.
Faux-pas à un mariage en 2018 : validés (malheureusement).
J’espère que cet article vous aura fait rire.
De mon côté, il faut encore je fasse des progrès pour dompter mon esprit de compétition au jeu (ou alors, je dois m’entraîner à courir avec des talons en vue des mariages de 2019 où nous sommes invités). Ambition pour l’année prochaine : revoir la définition de « modestie » et « humilité ».
Le vent d’orgueil s’éteint à présent, je rends la plume.
*J’ai toujours des bas de rechange dans la voiture; ouf !
