Ce que les femmes modernes oublient trop rapidement
Chères Ladies, chers Gentlemen,
Grande joie pour nous en ce moment : nous lisons un vrai livre aux enfants.
Les récrés du Petit Nicolas, de Sempé et Goscinny (1961).
C’est ma madeleine de Proust.
Dans le chapitre « Le vase rose du salon », Nicolas casse ledit vase avec sa balle.
Sa mère n’est pas contente. Elle l’oblige à se dénoncer à son père.
Quiproquo général. Et dispute parentale dont voici la teneur :
La mère au père :
- « Tu refuses tes responsabilités, a dit Maman, ta famille ne t’intéresse guère !
- Ça, par exemple ! a crié Papa, moi qui travaille comme un forcené, qui supporte la mauvaise humeur de mon patron, qui me prive de bien des joies pour vous mettre, toi et Nicolas, à l’abri du besoin… »
J’ai relu cette réplique deux fois tellement j’ai été surprise.
De nos jours, elle n’aurait pas passé la censure.
A l’heure des grands discours sur le travail épanouissant, le leadership, le sacrifice pour son boulot, le job de ses rêves, l’accomplissement de soi par le travail,
…nombre de femmes oublient que cela ne concerne qu’une minorité de personnes.
Hommes ou femmes.
La vérité est que la majorité des travailleurs sont coincés par le « tout », et se sacrifient pour nourrir leur famille.
Un mari dont la femme ne travaille pas professionnellement n’est pas un oppresseur, mais un homme qui se sacrifie pour le confort de vie de sa famille.
On demande parfois avec ironie :« Où sont passés les hommes valeureux ? »
Réponse : leur combat aujourd’hui est le quotidien avec un patron agaçant, un manager despote, et un collègue stupide.
Ce billet de bienséance est simplement là pour rappeler aux femmes qu’il est bon de se mettre à la place des hommes de temps à temps.
P.S : N’oubliez pas : la bienséance fait la différence.
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