Mes manuels de savoir-vivre: les perles de ma collection vintage !

Ma collection de manuels de savoir-vivre grossit de saison en saison. S’ajoute à cela mes amis qui me prêtent leurs guides d’étiquette chinés ou retrouvés dans les bibliothèques de leurs grands-parents.

Waouh ! J’aime tellement découvrir, feuilleter et lire des manuels de savoir-vivre !

En démarrant, ce site, je savais qu’il y avait une évolution des règles de bonnes manières à travers les temps. C’est normal.

Mais en me passionnant pour le sujet, j’ai découvert à quel point les changements sont importants et rapides. Au début, on peut penser que les manuels de savoir-vivre se contredisent. Mais en fait, il n’en est rien. C’est simplement que les codes et les usages changent.

L’évolution la plus flagrante concerne le port du chapeau. C’est un sujet sans fin ! Et c’est d’ailleurs pourquoi, je retarde sans cesse la publication de l’article que j’ai écrit à ce sujet… en 2016.

Voici un petit aperçu de la partie « collector » de ma bibliothèque personnelle.

Mes manuels de savoir-vivre …vieux, vintage et se décomposant dans les mains

Le Guide des Convenances, par Liselotte. Editeur P.Orsoni, Paris. 10^e édition.

447 pages de « savoir-vivre, obligations sociales, usages mondains et notes intimes ». Selon les mots introductifs de l’auteur.

Le prix du manuel est imprimé dessus :1,45Fr.

J’ai n’ai aucune date d’édition, mais les indications semblent donner la date de 1911.

Précis des Nouveaux Usages, de Marc de Saligny, éditions Prisma, Paris, 1948

C’est un abécédaire. J’aime tout particulièrement ce livre à cause des usages avant et après guerre. Nombre d’entrée clarifient les pratiques courtoises avant et après la seconde guerre mondiale. On lit une époque : rationnement, pertes de bien, occupation, brassage social…

Guide des Bons Usages dans la vie moderne, par Françoise de Quercize, Librairie Larousse, Paris, 1952.

Mon exemplaire est fort bien conservé. A croire que personne ne l’a jamais lu.

Les pages relatives aux célibataires hommes ou femmes sont croustillantes. Notre monde a tellement changé !

Politesse, savoir-vivre et relations sociales, par Dominique Picard, édition PUF, collection Que sais-je ?, paris, 1998.

Je vous avoue ne pas l’avoir lu en entier, seulement feuilleté. Il traite du sujet d’un point de vue universitaire. On n’est pas dans l’Histoire des bonnes manières, mais davantage dans « le phénomène social des bonnes manières ».

Conseils d’une maîtresse de pension à ses élèves sur la politesse et sur la manière de se conduire dans le monde, 18^e édition, Lyon, 1873.

Auteur inconnu (normale : c’est une femme et on est au XIXe siècle). Et maison d’édition probable Lecoffre et Pélagaud (honnêtement, je ne sais pas si c’est eux les éditeurs…)

C’est un manuel de savoir-vivre difficile à lire car le texte est calligraphié. Et ce sont différentes calligraphies. J’ai eu beau suivre un cours de paléographie à l’université, je suis incapable de déchiffrer toutes les écritures.

Fait notable : une gravure de Saint Joseph portant l’Enfant Jésus est en couverture. La Vierge à l’Enfant en quatrième de couverture.

A l’intérieur du livre aucune illustration. Le ton est résolument chrétien. L’éducation est clairement à des fins de Salut.

Mes manuels de savoir-vivre: les perles de ma collection vintage ! – suite

La Politesse, Son rôle, ses usages. « La vérité est dans les nuances », par le Duc de Lévis Mirepoix et le Compte Félix de Vogüé, Les éditions de Paris, Paris, 1937.

Ce guide de la bienséance est écrit dans une langue que nous qualifierions aujourd’hui de « précieuse ». C’est un style qui fait rire de nos jours.

Guide des usages et du savoir-vivre en Europe, par Jacques Gandouin, aux éditions Le Cherche midi, Paris, 1995.

C’est l’auteur de référence quand il s’agit du protocole français. Son ouvrage est pratico-pratique. Il était destiné à un public de businessmen. Aujourd’hui, avec l’arrivée d’internet et l’ouverture des frontières, ce manuel perd de son utilité.

Mais lors de sa sortie, ce devait être un bon outil.

Le guide moderne du savoir-écrire et du savoir-vivre, éditions Médicis, collection moderne, 1948

Il n’y a pas d’auteur cité. La collection des « manuels » d’après-guerre ne devait pas valoriser les auteurs de ce type d’ouvrages.

On est toujours sur un monde de post-seconde guerre mondiale. Se plonger dans ce livre, c’est découvrir un monde aujourd’hui oublié. Les comparaisons avant/après guerre sont fréquentes.

C’est comme une conversation banale que j’avais avec ma grand-mère. Il y avait toujours le avant et après guerre dans son discours. Nous pouvions parler de thé, de théâtre ou de ciboulette… tous ses souvenirs distinguaient bien le avant/après de la seconde guerre mondiale. Un monde s’en est allé.

Notez également le titre de l’ouvrage : « savoir écrire ». On s’adressait à un lectorat qui écrivait. Aujourd’hui, le « savoir-écrire » n’est plus une priorité des bonnes manières.

Et j’ai bien entendu mon guide de Berthe Bernage de 1948 (et 1951 pour une réédition) dont je vous avez déjà parlé ici.

Et voici une présentation de livres d’étiquette plus moderne (présentation vidéo)