A quoi bon continuer ?

A quoi bon continuer ? 

 

Chères Ladies, chers Gentlemen,  

 

Mardi après-midi, au supermarché, dans la file d’attente de la caisse… j’ai parlé avec la femme derrière moi.  

Veuve depuis 8 ans, elle enseigne le piano, elle a 4 petits-enfants et elle rajoute de l’eau chaude dans sa pâte à crêpes. D’ailleurs, elle allait se préparer un dîner de crêpes ce jour-là. 

Oui, pour elle toute seule. 

 

Vous n’avez pas idée à quel point mon cœur bondissait de joie durant notre échange. Et pas seulement parce que j’ai retrouvé cette ancienne habitude (avant-covidique) de converser avec des inconnus 

 

Cette belle femme continue de vivre. Vivre au sens plein. 

 

Comme nous tous, elle subit les restrictions sociales du Gouvernement. 

Elle a eu sa période de ras-le-bol. Puis, selon ses propres mots, elle s’est secouée. 

Désormais, tous les jours, elle cuisine de bons petits plats pour elle-même.  

 

Cela semble anodin. 

Mais il faut lire ce geste sur le long terme. 

 

Cette mamie se prépare à la vie sociale future. 

 

Nous ne savons pas de quoi sera fait l’après-crise sanitaire. Mais ayons confiance à notre héritage culturel : il nous sauvera. 

Profitons de cette période d’hibernation pour apprendre la gastronomie locale, l’art de recevoir, et l’étiquette française 

 

Certains diront : « A quoi bon perdre du temps à dresser une belle table alors qu’on est seul ? On peut manger à même la casserole. » 

 

Sachez que ce dressage de table est important pour notre identité. 

 

La culture est ce qu’il reste quand on a tout oublié. 

 

Comme cette charmante mamie, anticipons le futur en n’oubliant pas le passé.  

 

P.S : N’oubliez pas : la bienséance fait la différence. 

 

NL119

3 comments

  1. Plumebleue says:

    Oui, il est essentiel de garder sa dignité dans les actes de tous les jours qu’elle que soient les circonstances. J’avais lu le témoignage de Corie ten Boom dans le camp de
    Comme tout un chacun j’ai du traverser de lourdes épreuves: chagrin d’amour, deuils, maladie chronique grave et invalidante de l’un de mes enfants, licenciement, chômage. Je me suis épargnée le divorce et les conflits, l’amertume qui vont avec, mais je dois affronter maintenant la vieillesse avec ses voyages en boboland. Pourtant, je mets un point d’honneur à m’habiller aussi élégamment que possible, à manger avec set de table et serviette dans des plats et non dans des casseroles posées sur la table.Je sens Diorisimo tous les matins. J’exige que mes petites fées de 18 mois et 4 ans mangent aussi proprement que possible, appliquent chez moi les règles de politesse élémentaire même si elles sont fâchées, tristes ou malade. J’enseigne le « on prend sur soi » parce qu’il y a là un enseignement fondamentale à sa propre dignité.
    Il en va de même pour notre fils. OK, il ne peut plus faire tout seul un certain nombre de choses donc nous avons déléguer ces actes ( ménage et lessive, contrôle de la prise de traitement). Je veille scrupuleusement à sa tenue vestimentaire autant que possible (je ne lave pas son linge et donc j’agis à distance) renouvellement régulier des sous-vêtments et chaussettes, ceinture training, chaussures et veste. Parce que le diable se cache souvent dans les détails, je veille aussi à ce que sa prise en charge lui convienne. Veiller à la dignité d’autrui est une des formes d’amour.

    • Plumebleue says:

      Corie Ten Boom. Le camp de concentration de Buchenwald en Allemagne. Elle et sa sœur partageaient le peu qu’elles avaient. Elle étaient élégantes de coeur et d’esprit, pratiquait la prière pur leurs bourreaux comme le demande l’Évangile. Quelle dignité et quelles leçons de vie pour moi gamine de 12 ans !.

      • Mélissa says:

        J’ai beaucoup lu Corie Ten Boom, notamment ses lettres de détenus et ses voyages missionnaires seule. Quelle exemple d’une femme de foi et de courage !

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