Séduction et Galanterie, L’Abécédaire du gentleman moderne Stanislas Claude
Stanislas Claude, du blog Gentleman moderne, est l’auteur de Séduction et Galanterie, paru en 2017, aux éditions Rustica. Je vous avais déjà parlé du livre ici.
Voici une sélection d’extraits fort instructifs.
Le ton est léger, cela va vous plaire !
Séduction et Galanterie : des extraits du livre
p.10
« Baisemain
Coutume ô combien surannée, le baisemain conserve pourtant cette aura de distinction et d’extrême courtoisie. Il indique clairement que la personne désirée est spéciale et digne des attentions les plus poussées. Comme une princesse ou une reine. Le baisemain peut se faire sans toucher la peau de la main ou au contraire de manière délicatement appuyée, les yeux clos d’abord puis le regard montant doucement vers ceux de votre belle. Geste rarissime, il ne doit pas se transformer en moment d’opérette en étant réalisé trop vite et maladroitement. C’est un peu quitte ou double, mais un baisemain soigneusement exécuté pose le personnage, avec une inimitable touche d’élégance. Certes dangereux, mais so chic, le baisemain se doit d’être réhabilité dans le processus de séduction. »
p.12
« Bienséance
[…] Diminuez le rythme de vos pas, mangez plus doucement, parlez lentement. Un gentleman ne se presse pas, il suit le rythme de l’instant. »
p.20
« Dates clés
Un gentleman travaille constamment sa mémoire pour ne pas commettre le faux pas ultime : l’oubli des dates fatidiques. La date de la première rencontre, la date du premier baiser et surtout la date d’anniversaire. […] »
p.24
« Enfants
S’il est évidemment prématuré d’évoquer une possible descendance, il y a néanmoins fort à parier que la question du nombre d’enfants que vous souhaitez avoir sera abordée, « pour rire ». […] »
p.37
« Joie
[…] Une surprise aimablement organisée, un restaurant inabordable réservé en avance, ce bouquet de fleurs introuvables, vous avez maintes possibilités pour atteindre ce saint graal. Soyez ambitieux et visez l’émerveillement. […] »
p.66
« Taxi
En cas de déplacement long pour un premier rendez-vous, impossible de cheminer paisiblement avec votre belle. N’imaginez pas la traîner sur 10 kilomètres à pied sans que ses talons ne lui fassent souffrir le martyre. Quant aux transports en commun, vous pouvez faire une croix dessus. Impossible de transformer l’événement en moment magique via un déplacement en métro ou en bus. Non, il ne vous reste qu’une seule alternative : sacrifier au taxi ou au VTC pour avoir la classe ultime et revêtir les habits de sauveur. L’aimable chauffeur vous déposera devant le restaurant ou le cinéma — en espérant l’absence d’encombrements. Assis confortablement dans la voiture noire ou grise, vous aurez tout le temps de réviser. Si vous avez commandé le taxi, prenez aussi la note, avec le pourboire qui va bien évidemment… »
p.65
« Taquiner
[…] En fonction des sensibilités et des sujets abordés, la taquinerie peut rencontrer un vif succès ou au contraire jeter un froid glacial. Dans le doute, abstenez-vous et ne quittez pas le chemin balisé de la discussion légère et neutre. […] »
p.67
« Tue-l’amour
Chacun de nous a sa propre définition du « tue-l’amour ». Il existe cependant des « tue-l’amour » universels, qui ne souffrent aucune contestation et vous attireront les réflexions les plus déplaisantes. Des ongles trop longs et mal entretenus, un langage vulgaire et excessivement cru, les yeux rivés sur votre portable… Je ne peux m’empêcher d’en ajouter un car il est si facile de l’oublier : si la présence de préservatifs dans votre poche est tout à fait compréhensible et appréciable, rangez-les soigneusement et ne les étalez pas trop rapidement aux yeux de votre belle. Inutile de l’effrayer inutilement. Le bon goût vous incite autant à la prudence qu’à la discrétion. Mais la liste des « tue-l’amour » est longue ; à vous de penser à tout ! »
D’autres entrées qui valent la peine de découvrir cet abécédaire : les beaux-parents (p.11), la discussion (p.22), l’élocution (p.24), le haut-de-forme (p.32), et le respect (p.61).