Les codes de savoir-être en milieu urbain
Le nombre d’urbains ne cesse de croître. Les campagnes françaises se vident de leur jeunesse. Ce n’est pas un phénomène nouveau. Les métropoles grossissent à cause de l’arrivée des populations des campagnes, des immigrés et des naissances urbaines.
Il serait totalement faux de dire que les campagnards fraichement débarqués en ville ont besoin de leçons de savoir-vivre. Bien au contraire, c’est souvent eux qui y accordent encore de l’importance et surtout qui arrivent en ville avec un bagage déjà lourd de valeurs et de traditions. Ils ont le sens des usages et des convenances.
L’Urban Etiquette Handbook s’adresse davantage aux enfants des villes qui ont grandi trop vite et dont les parents carriéristes (ne n’est pas un qualificatif péjoratif, mais un simple état de faits) ont manqué de temps pour décortiquer avec eux les guides des bonnes manières. Si un enfant passe peu de temps avec son parent, il a moins l’occasion de l’imiter. C’est normal. Même si ses parents maîtrisent le savoir-vivre en société, le fait de ne pas les voir à l’œuvre pénalise l’enfant.
Bref, voici un petit Urban Etiquette Handbook pour les rats de la ville :
- En ville, les mamans avec les poussettes ont la priorité. Même si elles en abusent, laissez-le faire. Si vous n’avez jamais été une jeune maman, vous ne pouvez pas comprendre l’état de fatigue qu’elles endurent. Laissons-leur la priorité.
- Dans un ascenseur, il est impoli d’engager la conversation avec quelqu’un si vous êtes moins de 6.
- Si un chauffeur de taxi souhaite bavarder avec vous. Echangez quelques phrases avec lui par politesse, puis prétendez avoir une migraine et fermez les yeux pour quelques minutes de repos.
- Si un inconnu vous réclame votre numéro de téléphone, vous n’avez pas à lui donner. Si toutefois vous venez de passer des heures en compagnie de cette personne et que vous ne souhaitez pas la revoir, il est toléré alors d’intervertir un chiffre ou deux de votre 06.
- On ne zieute pas dans le décolleté d’une femme. En ville comme en pleine campagne, on regarde son interlocuteur dans les yeux.
- On ne crache pas par terre. Et on ne jette jamais son mégot de cigarette ou son chewing-gum dans la rue. D’ailleurs, oubliez les chewing-gums.
- Saluez vos interlocuteurs d’un « bonjour Madame, bonjour Monsieur ». Cette marque de respect a tendance à se perdre. Ne participez pas à cette hécatombe.
- Ne criez pas. En ville, il y a suffisamment de bruits pour ne pas en rajouter inutilement. De plus, le cri dans un milieu bruyant paraît toujours plus agressif.