L’étiquette dans un train : Le Crime de l’Orient Express, film adapté du roman d’Agatha Christie
Après la chronique sur le savoir-vivre et le protocole dans Downton Abbey… voici une leçon d’ étiquette dans le train.
Récemment, j’ai eu le plaisir de voir la dernière adaptation cinématographique du roman d’Agatha Christie, Le Crime de l’Orient Express.
J’ai passé un agréable moment.
Les critiques sur ce film sont assez mauvaises ai-je découvert par la suite. Je vous avoue que je trouve cela exagéré.
A partir du moment, où un film adapté d’un roman d’Agatha Christie respecte l’intrigue de la romancière, je n’en demande pas plus. Ici, le scénario colle parfaitement au livre.
De plus, les décors sont historiquement respectés.
Enfin, le casting choisi rassemble une multitude de bons acteurs.
Certes, le personnage d’Hercule Poirot est modernisé (un brin sportif !) ; mais c’est là la seule marge de manœuvre qu’il reste aux réalisateurs pour ne pas faire un copier/coller des adaptations existantes.
Toujours est-il que je recommande ce film.
Parlons à présent de quelques subtilités d’étiquette dans un train.
Dans ce confinement les règles traditionnelles sont assouplies. Ce qui serait interdit dans un restaurant à terre est toléré, voire encouragé sur les rails.
Ainsi, il est permis de se saluer en entrant dans un wagon-restaurant.
Il est également permis de parler avec quelqu’un à qui on n’a pas été présenté par une tierce personne.
Le chef de cabinet (et du train plus généralement) a autorité sur tous les passagers. Même les ducs et autres barrons.
Jetez un petit coup d’œil sur cette photo (prise par Alix du blog The Cherry Blossom Girl qui a eu la chance de visiter le train l’Orient Express utilisé pour le tournage du film).
Les couverts sont placés à la française. C’est tellement rare aujourd’hui !
Les dents de la fourchette pointent vers la table. On voit alors les blasons/lettrines/logos des hôtes. Ici, on voit les lettres « O » et « E » (pour Orient Express) entrelacés.
Autres règles d’ étiquette dans un train :
Si une femme est enceinte ou jeune maman, elle n’est pas dispensé de réserver sa place. Le fait qu’un gentleman lui cédera sa place est une évidence. Mais il ne faut jamais compter sur la politesse forcée.
Dans le compartiment, si on a froid, on ne peut fermer les fenêtres sans en avertir les autres passagers. Ce n’est pas tant une demande d’autorisation que l’on fait, mais on prévient de son geste qui affectera tous les passagers.
En été si’il fait chaud, un homme peut enlever sa veste, à condition qu’il ne porte pas de bretelles. Les bretelles sont assimilées à une pièce de lingerie intime. On ne montre pas ce genre de vêtements en public.
Si vous n’avez pas au wagon-restaurant, et que vous préférez emporter des provisions de voyage avec vous, privilégiez les fruits secs, biscuits et sandwichs aux ailes de poulets ou fruits juteux.
La nuit, vous pouvez enlever les chaussures sous deux conditions seulement : 1/ la lumière doit être éteinte. 2/ il faut replacer ses chaussures par des pantoufles de voyage.
Au bout d’une demi-heure environ, une femme a qui on a cédé sa place doit proposer de la rendre.
En entrant dans un compartiment de train, il ne faut jamais dire « Bonjour », et encore moins « Bonjour Messieurs Dames ». Une femme incline la tête, un homme enlève son chapeau. (Cette règle date des années 1930. Aujourd’hui, le simple « bonjour » est très bien. Le « bonjours Mesdames, bonjour Messieurs » est encore mieux.
Il est fortement déconseillé de transporter dans ses bagages des objets odorants tels que fromages ou poissons issus de sa pêche matinale. (Cette recommandation d’ étiquette dans un train est savoureuse à lire en 2018 ! Nous ne commençons plus vraiment nos journées par une pêche au lac).
*les photos appartiennent à la production du film.
