Quelle est la différence entre romantisme et galanterie ? gentleman et bourgeois ? mondanités et convivialité ? – Les définitions
Comme de nombreux termes, le mot « galanterie » a une définition qui évolue avec les époques et les mœurs. Aujourd’hui sa définition n’est plus exactement la même que celle d’il y a cent ans.
Généralement, on associe les mots « romantisme et galanterie ». Toutefois ils ne sont pas synonymes.
- Ouvrir la porte à une femme
- Aider une femme à enfiler son manteau
- Servir le vin à une femme
Voilà 3 actions qui peuvent être romantiques ou galantes.
Donc la différence entre ces deux termes n’est pas dans les gestes posés. La différence entre romantisme et galanterie se situe au niveau du destinataire.
Extrait de Savoir-vivre et bonnes manières, les Almaniaks , 2012 :
« « Il a l’initiative, elle a le dernier mot. »
Cette définition de la galanterie permet de comprendre comment ce jeu subtil était organisé au XVIIe siècle, afin que la relation galante fonctionne. « L’homme entraîne, la femme résiste ou cède. »
Dans tous les cas, chacun des sexes connaît les attentes de l’autre. »
Romantisme et galanterie : quelle différence ?
La galanterie est destinée à toutes les femmes. Un gentleman est galant avec sa mère, sa sœur, sa cousine, sa bien-aimée, sa voisine, sa collègue de travail, sa boulangère, ou encore sa belle-mère.
Le romantisme lui est exclusivement réservé à l’élue de son cœur.
Donc vous l’aurez compris : ouvrir la porte à une femme peut être considéré comme un geste galant, amical et bienveillant au travail, et aussi comme un geste romantique, séducteur et amoureux dans un contexte privé.
D’où aussi mon insistance sur la galanterie des gentlemans. Il s’agit de poser des gestes galants à l’adresse de toutes les femmes de son entourage.
Dans mon ebook : La Galanterie moderne – Comment séduisent les gentlemans ?, j’insiste bien sur cette caractéristique du gentleman. Sa bienveillance est orientée vers toutes les femmes. Il ne s’agit pas seulement d’avoir les clés pour conquérir le cœur d’une seule princesse. Il s’agit d’une attitude chevaleresque pour la veuve et l’orphelin (= expression d’héritage judéo-chrétien).
Cette différence de définition entre romantisme et galanterie m’amène aussi à éclaircir les termes gentleman et bourgeois.
Gentleman et bourgeois : autre question de vocabulaire
Il existe de subtiles nuances de définitions qui doivent être attribuées à l’époque et au pays d’où sont issus les personnes dont on parle.
Ceci étant clarifié, voici le « gros de la définition ».
Le bourgeois est né dans un milieu aisé et a bénéficié d’une éducation soignée en bonnes manières. Dans la définition du bourgeois, on focalise essentiellement sur l’origine sociale.
Le gentleman (indépendamment de son milieu de naissance qui peut être aristocratique ou très modeste) a fait un réel travail sur lui pour devenir un homme respectable.
Le gentleman « dépasse » le bourgeois. Il a intégré les codes au plus profond de lui-même ; alors qu’un bourgeois peut « jouer au gentleman » en faisant semblant d’être un homme galant (simplement pour obtenir ce qu’il veut : la signature d’un contrat, une femme dans son lit, la divulgation de confidences, etc.). Un gentleman se refuse à jouer un rôle. Il est intègre.
La différence de définition entre gentleman et bourgeois n’est pas une question d’argent, de richesse ou de patrimoine.
Je n’utilise volontairement pas le mot « bourgeois » sur mon blog ou lorsque je parle des gentlemans en coaching ou conférences. En France, le mot « bourgeois » est négativement connoté. A la différence d’un aristocrate qui est né dans un milieu aisé, le bourgeois s’est élevé socialement par son travail. Il gagne son argent (et n’est pas un rentier issu de la noblesse, qui vit des rentes de la terre… on remonte aux XVIIIe-XIXe siècles).
Dans les décennies à venir cela changera peut-être, mais actuellement encore, les Français ont un réel problème en parlant d’argent. Il y a un vrai mépris pour « le parvenu », celui qui s’est enrichi par son travail (même un honnête travail).
On colle au mot « bourgeois » l’étiquette de celui qui essaye d’imiter l’aristocrate (dans ses manières nobles), mais qui n’y parvient pas.
Tout cela est bien dommage.
En tout cas, voilà l’explication pourquoi je me concentre sur le terme « gentleman » et aucun autre.
Définitions : mondanité et convivialité
Il y a également un souci avec le mot « mondanité ». Dans un contexte religieux, les mots « mondain », ou « mondanités » sont péjoratifs. Ils sont synonymes de vanités et de superficialités. Ils s’opposent aux richesses intérieures de nos cœurs.
Dans le langage courant, certaines personnes réduisent encore les mondanités à une vie de débauches superficielles.
Ce ne serait pas une mauvaise chose en soi. Pas la débauche, mais le fait d’appliquer ce mot de vocabulaire à cette réalité. C’est une série de lettres après tout.
Le problème est qu’il nous faut un autre mot pour désigner les échanges verbaux entre personnes connues et inconnues lors de situations sociales où l’on se regroupe (généralement autour d’un verre ou de nourriture).
Les parties politiques utilisent le mot de « convivialité » pour décrire ces échanges informelles lors de réunions publiques entre membres et sympathisants. « Il faut attirer des gens par de la convivialité » est une phrase qui résonne dans le monde politique.
Mais hors de ce monde, comment appeler à la fois : le cocktail de 20h lors d’un vernissage ? l’anniversaire des 30 ans d’une marque de bricolage qui convie ses clients autour d’un fraisier géant à 8h ? le lancement d’un smartphone à 13h devant la presse ? le vin d’honneur à 18h lors d’un mariage ? le discours de fin d’année du patron à 11h le 31 décembre ? le café-parents mensuel à la crèche de vos enfants à 9h15 ? le pique-nique participatif des voisins à 19h dans la rue en été ? le café de 9h45 avec les exposants lors d’un salon de l’habitat ? le pot de départ d’un collègue de travail à 16h ?
Toute cette interaction sociale porte le nom de « mondanité ». Et il ne s’agit pas de vanités superficielles, mais d’échanges intelligents avec des Monsieur et Madame tout le monde.
Si vous connaissez un autre mot qui puisse résumer cette réalité, je vous en prie, dites-le-moi.
Pour le moment, je reste donc sur le qualificatif de « mondain ». Et j’essaye de lui rendre ses lettres de noblesse.
Le Guide des Mondanités que je vous offre donne des clés pour ne pas avoir peur d’interagir avec les autres lors d’événements sociaux. Il y a des méthodes simples pour engager la conversation avec des inconnus. Etre un homme mondain s’apprend.
Plus de leçons de bonnes manières sur youtube.