Anthropologue de formation, Geneviève d’ Angenstein dirige l’Ecole de la courtoisie et du protocole. C’est ainsi qu’est présenté l’auteur du livre Le Savoir-vivre est un jeu. Paru aux éditions J’ai lu, dans la collection Librio, en 2012, cet ouvrage est un petit régal. Le prix affiché est 4 euros.
Le livre se compose de cinq parties : l’histoire des origines de la politesse, les femmes, la communication, la tenue de soirée, et la vie au bureau.
Le tout se lit vite et de façon ludique. L’auteur partage son savoir sur la bienséance sous forme de questionnaire à choix multiples. Spoiler : certaines fois plusieurs réponses sont acceptées, et parfois aucune ! Attention donc au piège 😉 Je me suis laissé avoir plusieurs fois !
Geneviève d’ Angenstein, Le savoir-vivre est un jeu
La première partie du livre m’a énormément séduite. Elle s’intitule « La politesse, d’où vient-elle ? A quoi sert-elle ? Les origines et l’évolution de savoir-vivre en France ». L’auteur y présente de manière claire et succincte les différents courants qui nous ont façonné : l’Eglise, les Anciens, la littérature courtoise du Moyen-âge, puis la cour du roi au château de Versailles, le rôle des femmes et de leurs salons au XVIIIe siècle, le goût des bourgeois pour les traités de politesse au XIXe siècle ou encore l’influence des nouvelles technologies sur nos quotidiens. Ce n’est pas un manuel d’histoire pompeux, mais une série de paragraphes très bien argumentés.
Evidemment on retrouve tout le contenu habituel des livres sur le savoir-vivre (c’est normal, et c’est ce que l’on attend, après tout), mais il y a des plus que j’ai beaucoup appréciés.
Geneviève d’Angenstein relativise certaines règles de politesse. Le savoir-vivre en société est avant tout une question d’adaptation. Je me suis souvent interrogée sur le « bon appétit » lancé en début de repas. Apparemment dans la bonne société, il ne faut jamais lancer cette joyeuse exclamation, car parler de besoins naturels du corps/besoins physiologiques est trivial. Ok, mais dans ma vie au quotidienne on se souhaite tous un joyeux appétit. Dois-je ignorer le sourire de mon voisin de table ? La réponse de Geneviève d’Angenstein me satisfait pleinement. Elle nous propose de répondre « merci, je vous en prie », voire de lancer nous-mêmes ce signal auprès de convives qui l’« attendent » (comme des étrangers par exemple).
Conclusion : Geneviève d’ Angenstein, Le savoir-vivre est un jeu
Je recommande fortement ce petit livre sur la bienséance.
Je partage exactement le même avis! Quelle finesse et quelle hauteur vis-à -vis de ce sujet. Sans oublier les touches d’humour qui font de ce petit livre un régal. Merci.
Oh, oui ! C’est très agréable à lire 🙂