Guide de bonnes manières : quelles sont les règles de savoir-vivre en colocation ?
Que ce soit pour limiter la dépense ou pour passer davantage de temps avec nos amis ; certains d’entre vous ont peut-être choisi de vivre en colocation. Aujourd’hui découvrez les règles de savoir-vivre élémentaire pour que cette expérience ne tourne pas au désastre social.
Le savoir-vivre en colocation est simple et complexe à la fois. Simple car il est question de règles qui découlent du bon sens. Ce n’est pas sorcier ni réservé à une élite. Et complexe parce qu’il est basé sur l’héritage judéo-chrétien : « ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas que l’on te fasse ». Oui, mais… Nous sommes tous différents. Et certaines choses que tolèrent les uns, sont détestées par les autres. Notre seuil de tolérance au bruit, aux invités (qui ne paient pas le loyer), à la poussière, à la pile de vaisselle sale qui s’entasse dans le levier, à l’occupation permanant du lave-linge, ou encore à la musique varie. Le savoir-vivre en colocation doit donc être établi.
En général, nous avons choisi de nous mettre colocation. C’est un choix dicté par le manque d’argent ou de logement sur le marché. C’est également un choix de se faire des amis dans une nouvelle ville.
Ce choix n’est pas si libre que ça. En effet, le « manque d’argent » est davantage une contrainte qu’un choix. Mais bon, on se comprend quand on parle de « choix du mode de vie en colocation ».
Sachez toutefois pour l’anecdote qu’aux Etats-Unis et dans de nombreux pays à fort héritage britannique, les étudiants en première année d’université (de « college ») sont obligés de vivre en pensionnat avec un ou deux colocataires. A partir de la deuxième année, on a le droit de déménager. Mais en première année, à Harvard, Yale, Princeton, etc. il est impératif de partager sa chambre. Peu importe votre fortune et les dizaines d’appartement que vous pourriez acheter autour du campus, vous devez vous plier à la colocation universitaire. De nombreux romans racontent cette période difficile.
Selon les décideurs, cette expérience est capitale dans son apprentissage de vie. Etre obligé de vivre au quotidien avec des étrangers est une école d’adaptation et de savoir-vivre très efficace. Et autant on souffre de cette obligation, autan on reconnait après plusieurs années le bienfait de cette « contrainte ».
Alors pour survivre à cette période d’une à plusieurs années, voici un petit guide sur le savoir-vivre en colocation.
Le savoir-vivre en colocation :
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Rangez vos affaires
Il est facile d’encombrer les pièces communes. Un pull sur le dossier d’une chaise, un livre sur la table basse du salon, un évier plein de vaisselle sale, une salle de bain avec un lavabo où se superposent des litres de maquillage et de cheveux ( !), une entrée qui sert de second dressing pour certains. Bref, entasser les affaires personnelles dans les parties communes est une mauvaise habitude.
Petit rappel adéquat : celui qui fait le ménage doit nettoyer pas ranger. Ce n’est pas à lui de ramener les affaires aux colocataires. Lui doit seulement passer le balai, la serpillère, l’aspirateur, laver les vitres, la vitrocéramique, etc.
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Respectez le temps de repos des autres
Lorsque les colocataires se trouvent chez eux, c’est qu’ils se reposent. Sinon, ils sont au travail, à la faculté, en ville, en sortie, en visite, au sport, etc. Bref, le temps passé à la coloc est réduit au minium. Bien souvent, c’est seulement le temps de repos ou d’études.
Respectez les besoins des autres colocataires. S’il l’un travaille la nuit, soyez silencieux durant son temps de sommeil en journée. Si l’une commence tôt le matin, gardez le silence lorsqu’elle va se coucher.
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Etablissez un calendrier de ménage
Il est très important, vital même, de faire un planning de ménage pour la colocation. Une personne ou un couple vivant ensemble par semaine. Le ménage doit être fait en début de semaine et non à la fin. Personne n’aime faire le ménage, mais c’est un imprératif. Vous pouvez également engager quelqu’un pour cela à raison de 2 heures par semaine. Cependant, en général, par souci d’économie, les locataires préfèrent y consacrer du temps plutôt que de l’argent.
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Faites des soirées hebdomadaires ou mensuelles « spéciale coloc ».
Planifiez cela longtemps à l’avance. Il est important de sociabiliser et de parler de ce qui va ou ne va pas au sein de la coloc. Si vous ne planifiez pas ces moments, il se peut que vous passiez des jours à vous croiser entre colocs. Et là, c’est vraiment dommage. Pour garder une bonne ambiance, c’est un temps à prendre. Un repas par semaine est un bon rythme.
Le savoir-vivre en colocation inclut des moments de convivialité programmée.
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Dialoguez dans le calme
Entre le stress du travail ou des études, le marathon de la vie, le manque d’argent, et la fatigue, il n’est pas rare qu’un petit incident dégénère. Pour éviter cela, il faut élever son seuil de tolérance, maîtriser ses émotions (cela s’apprend) et discuter. Ne laissez pas traîner des histoires sur des semaines.
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Entraidez-vous lors des moments de stress
Il y a des hauts et des bas dans la vie. Les colocataires deviennent souvent amis. Et entre amis, on s’entraide. Parfois, on prépare à manger pour l’un, on fait la vaisselle de l’autre, on fait quelques courses pour le troisième. Et un mois plus tard, on est aidé à notre tour car on est en période d’examen et qu’on manque de temps pour tout faire. Le savoir-vivre en colocation suppose cette entraide.
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Ne zappez pas les papiers administratifs.
On le sait tous : la France est le pays de l’administration. La bureaucratie est écrasante dans notre pays. Il faut toujours remplir des papiers : factures d’eau ou d’électricité, connexion internet, taxe d’habitation, quittance de loyer à répartir… bref, il est important d’être à jour dans tous ces papiers, et de les rendre accessible à tous. Tenir la coloc’ informée de l’avancer de telle ou telle démarche est un gage de savoir-vivre.
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Prévenez vos colocs si vous ramenez des invités.
Que ce soit la famille en visite, la copine ou le copain, il est important de prévenir les autres. Ce n’est pas tant une demande d’autorisation, qu’un impératif de prévenir. De plus, passé deux jours/semaine de présence régulière (pour les chéri(e)s), il y a un droit tacite de veto de la part des autres. Après tout, le bruit, la consommation d’eau et d’électricité (et autres) dépassent la simple visite de courtoisie.
Autre exemple, si c’est une colocation de filles exclusivement : il n’est pas appréciable d’avoir à côtoyer un mec inconnu cinq fois par semaine. On n’a pas signé pour ça. La présence d’un tiers chez soi n’est pas appropriée passé un certain seuil.
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Les comptes doivent être clairs et équitables.
Le respect des délais pour le paiement des loyers est capital. Mais au-delà de ça, il faut répartir les frais équitablement. L’eau, l’électricité, la connexion internet. De même, la majorité des colocations ont une cagnotte commune pour le papier toilette, et les produits d’entretien. Là aussi, entendez-vous sur le montant à donner et la gamme de produit acheter. Le papier-toilette violets à fleurs n’est pas financièrement possible pour certains.
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Soyez tolérants.
Tout n’est pas acceptable, mais la moindre erreur (lumière restée allumée la nuit par exemple) ne mérite pas des reproches. Donc soyez bon prince et on le sera avec vous.
Suivre toutes ces règles de savoir-vivre en colocation vous évitera bien des disputes. Au besoin, n’hésitez pas à les afficher quelque part. Chaque nouvel arrivant devra donc les lire et s’y plier.
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